Il mesure 6,42m de long, et il est divisé en deux panneaux de taille très différente : 5,32m au Nord et 0,93m au Sud.

MUR EST, PANNEAU NORD

Le panneau est divisé en deux registres de hauteur inégale : celui du haut 1,15m et celui du bas 0,39m ().
Au-dessus du panneau court une ligne d'inscriptions, du type offrande invocatoire, adressées à Anubis, au roi et à Osiris. Elle stipule certains moments où les offrandes devaient être présentées. C'était, bien sûr, un moyen de le rappeler à ceux (famille ou prêtres) qui avaient en charge le culte funéraire : "Puisse une offrande invocatoire être faite pour lui à la fête de l'ouverture de l'année, à la fête de Thot, à la fête du Nouvel An, à la fête Ouag, à la grande fête (à la fête) de brûler, à la fête de début de mois et de mi-mois ; pour l'ami unique Merefnebef".
Des lignes verticales, sculptées et peintes en noir, divisent le registre en trois groupes de scènes, représentées en bleu, magenta et vert sur le plan. Le registre inférieur du panneau forme une bande horizontale ; il est figuré en rouge.

registre supérieur, premier groupe

Merefnebef et sa mère faisant face à un axe central

(en magenta sur le plan)

Cet axe central est celui que l'on voyait en regardant l'intérieur de la chapelle depuis le couloir d'entrée ().
Il s'agit d'une scène dédoublée, comportant deux grandes représentations du vizir qui se font face autour d'un axe central constitué par deux colonnes de hiéroglyphes. Celle de gauche se termine par le nom Fefi et celle de droite par celui de Merefnebef.
Le vizir, outre ses attributs habituels, porte une peau de panthère dont la queue lui pend entre les jambes ; les deux représentations ne diffèrent que par leur coiffure ().
Tjeset, mère du vizir, est agenouillée aux pieds de son fils, avec la mention : "sa mère, l'honorée par Anubis" d'un côté et "sa mère, l'honorée par Osiris, maître du ciel" de l'autre. Elle porte une longue robe, dont les larges bretelles couvrent les seins.

Registre supérieur, second groupe

Double représentation du vizir devant l'abattoir

(en bleu sur le plan)

La scène se situe à gauche (Nord) de la précédente. Elle est sculptée en relief levé.
Deux colonnes d'inscription verticales, rappelant noms et titres du vizir, permettent de distinguer trois tableaux.

1) Tableaux 1 et 2

Ils comportent chacun une représentation en grande taille (1,15m) du défunt marchant, pieds nus, vers le Sud ; il porte pagne, collier et bracelets,  et tient en mains les attributs habituels de son pouvoir.
A gauche, Merefnebef porte une courte perruque bouclée, ornée d'un ruban dont un des pans descend derrière l'épaule ; autour du cou se trouve un long pendentif descendant bas sur la poitrine, constitué de plaques vert pâle, avec à son extrémité un bijou bleu foncé.
A droite, la perruque est longue et tombe dans le dos, et la poitrine est barrée transversalement par une écharpe blanche ().
Les deux épouses agenouillées aux pieds du vizir sont Sesheshet à gauche (), et Nebet à droite ; elles sont calquées sur le modèle de Tjeset, que nous venons de voir ().

2) Tableau 3

La scène de l'abattoir est divisée en trois registres, surmontés chacun d'une ligne d'inscription qui dit "Apporter les cuisseaux de choix pour l'honoré, etc…".
Chaque registre représente cinq hommes occupés soit à dépecer, soit à transporter les morceaux. Tous les porteurs se dirigent vers le maître, au Nord.

— Registre supérieur

()

Le bœuf a le pelage blanc, ponctué de taches noires. Deux bouchers découpent la patte avant droite, tandis qu'un autre extrait les entrailles.

— Registre moyen

()

Deux bouchers, chacun pourvu d'un couteau brunâtre, se penchent sur l'animal égorgé et dont les pattes sont attachées. Chacun des trois serviteurs transporte vers le vizir le Hpesh, le cuisseau avant droit, qui représente le morceau de choix.
L'inscription du dessus est artistiquement intéressante, car entre la tête des deux bouchers, la polychromie finale de la décoration est encore présente, montrant la grande habileté du peintre.

— Registre inférieur

Son agencement est superposable au registre médian. Certaines des inscriptions sont très vivantes. Ainsi celle-ci, entre les bouchers : "Extrais ce cœur ! Dépêche-toi !". Ou encore : "Donne le filet !"
Un point iconographique intéressant, que l'on retrouvera en d'autres endroits dans la tombe : le dernier porteur, à droite, tranche nettement sur les autres. Il n'a pas de perruque, ce qui laisse voir sa calvitie (de type androgénogénétique) ; sous son ventre arrondi tombe un pagne mal ajusté. Tout ceci est le reflet (Égyptien) d'un statut social inférieur.

registre supérieur, troisième groupe

La chasse dans les marécages

(en vert sur le plan, voir aussi ).

La scène de chasse aux oiseaux prend place dans un cadre de 1,48m de large et 1,18m de haut. Elle est remarquable de par la préservation miraculeuse de sa polychromie, qui donne une idée de la chatoyance que devait avoir toute la pièce à l'origine.
Autre point intéressant : la scène présente des retouches gris-noirâtre, notamment derrière la tête de Merefnebef, en continuité avec les modifications apportées à la scène de pêche qui se situe plus à droite. Nous reviendrons sur leur signification.

On peut subdiviser la scène en trois : au centre, Merefnebef sur son bateau ; devant lui, le marais ; derrière lui, des porteurs d'offrandes.

1) - Au centre

a) - Merefnebef est debout sur un bateau en papyrus

Il occupe toute la hauteur du registre. Tourné vers la gauche (Nord), il tient dans sa main gauche un bâton de jet, tandis que la droite agrippe trois oiseaux. Le vizir est pieds nus, en tenue d'apparat : pagne de type royal ; deux colliers, un large et un pendentif ; deux bracelets aux poignets ; sa courte perruque bouclée est ornée d'un ruban, dont le nœud (deux fleurs de lotus) et la partie pendante ont été soigneusement travaillés.
Devant sa tête, et de chaque côté de sa main gauche dressée, se trouvent trois inscriptions différemment composées.
Celle du milieu a été secondairement surchargée en gris sombre, sans doute au moment où le fils, Merefnebef II, a modifié la scène de pêche. Ainsi ont été effacés des titres que le fils ne portait pas, qui étaient en rapport avec la pyramide de Teti (laquelle s'appelait "Stables-sont-les-places-de-Teti") et de son temple Meret-Teti. Les deux autres inscriptions sont des variantes de "JmAxw xr" "Bienheureux (Honoré) auprès de". Il est surprenant que le mot "nswt" (roi) n'ait pas été martelé, puisqu'il l'a été sur les deux murs du passage d'entrée. Nous verrons, en fin d'étude, le pourquoi possible de ces martelages. Pourquoi celui ci n'a t'il pas été détruit ? Mystère !

b) - les autres personnages

Entre les jambes du vizir, nous trouvons de petites représentations – presque superposables - de deux de ses épouses, Sesheshet et Metjout, chacune tenant une des jambes du maître d'une main, et des oiseaux dans l'autre. On remarquera le sein nu, vu de profil. Devant la jambe droite de Merefnebef, qu'il entoure de son bras gauche, se tient son fils aîné, Manefer, dont le nom reste gravé lisiblement au-dessus de lui. De sa main droite, il tient un oiseau, probablement une oie. Ici encore, on ne comprend pas pourquoi l'iconoclaste n'a pas pris la peine d'effacer le nom de ce frère (?) honni, alors qu'il l'a fait ailleurs.

c) - Le bateau

Le grand bateau est représenté en vert, parcouru de ligatures brunes. Il contraste en cela avec le petit bateau de ses aides, devant lui, qui présente un aspect grisâtre, rayé de vert. Il possède de plus une grande pièce de bois rougeâtre et veinée, sans doute un pont. Du matériel est entreposé du côté de la poupe, pas très facile à identifier. On reconnaît au moins quatre nattes, dont une plus grande que les autres, à bords ourlés. Trois d'entre elles sont devant le pied du vizir, ainsi qu'une boîte. La quatrième est derrière, avec un objet comportant un nœud.

2) -Devant le vizir

Le marécage et son fourré de papyrus ne semble pas vraiment faire partie de l'ensemble de la scène. Il se présente plutôt comme une pièce rapportée, autonome, qui n'interagit avec le reste du décor que par la petite embarcation du bas.
On ne peut qu'être émerveillé de la fraîcheur de ces couleurs vieilles de 4500 ans, 45 siècles… C'est une splendeur!

Les tiges du fourré forment un véritable rideau vert, avec trois lignes d'ombelles bien symétriques en surface. Au-dessus de ces dernières se trouvent des oiseaux disposés en trois rangées, qui s'envolent en tous sens (). Le monde animal dans le fourré lui-même est très dense, et se dispose assez symétriquement par rapport à un axe central. De chaque côté, deux carnassiers (à gauche, une mangouste et à droite, une genette commune) attaquent chacune un nid où piaillent trois petits Martin-pêcheurs terrorisés. Au-dessus, leurs parents attaquent l'agresseur pour essayer de le repousser ().
Devant le bras du vizir, une oie touche de ses ailes un papillon aux ailes déployées ().
Sur un fond presque noir, les oiseaux étaient peints de multiples couleurs qui ont, hélas, presque disparu. L'artiste n'a pas toujours attribué leur couleur authentique aux volatiles et a parfois cherché un effet de style visuel, comme le montre la couleur bleue de certains oiseaux (comme ceux que tient Merefnebef) (). D'autres sont fort joliment bigarrés ().

Les assistants sont représentés en bas, sur un petit esquif partiellement caché par celui du maître ().
Les deux chasseurs tiennent dans la main gauche des oiseaux et sur l'avant-bras droit replié trois veaux. Ils sont vêtus d'un pagne court et portent une petite perruque. Ils contrastent en cela avec les deux rameurs, partiellement chauves, et dont la morphologie évoque leur bas statut social ; nous en avons déjà parlé.

L'étude du fourré de papyrus, de sa faune, des personnages qui s'y trouvent, permettent d'établir des comparaisons avec d'autres tombes de la région, et constitue un des éléments de la datation.

3) - Derrière le vizir

Deux rangs de prêtres apportent des offrandes diverses (oiseaux, veaux, fruits, pains). Au-dessus de chaque registre se trouve une ligne d'inscriptions. En haut : "Apporter tous les légumes frais en tant que cadeau" ; en bas : "Apporter des cadeaux par les serviteurs du Ka du domaine funéraire".

4) - Analyse comparative

Stylistiquement et chronologiquement, la scène de marécage de la tombe de Merefnebef se situe entre celles de la tombe de Ti (Nord de la pyramide) et celle de Mehou (Sud de la pyramide). De nombreux motifs de la tombe de Ti, qui date de la fin de la Vème Dynastie, ont été copiés par les artistes de Merefnebef. En particulier, les scènes d'animaux dans le fourré de papyrus sont proches dans la nature, mais la composition diffère ; chez Ti, il n'y a pas de symétrie, la disposition est plus naturaliste, tandis que chez Merefnebef, on trouve une disposition géométrique, linéaire et symétrique, une évolution qui caractérisera toute la VIème Dynastie.
Une autre réminiscence de la Vème Dynastie se trouve dans les personnages présents sur le bateau : le groupe formé par le fils aîné et deux épouses rappelle – mais sans les titres - ce que l'on trouve dans . Dans ce mastaba, les titres associés aux quatre personnages leur permettent d'être associés à Horus (le fils), Hathor et Neith, et Osiris (le défunt), tandis que la scène de chasse aux oiseaux symbolise le renouveau et le triomphe du défunt sur les forces hostiles, incontrôlables, toujours prêtes à engendrer le désordre (isfet).

Registre inférieur de tout le panneau nord

Représenté en rouge sur le plan, il mesure 5,33m de longueur et 0,39m de hauteur. Il est séparé par une ligne sculptée et peinte du registre sus-jacent. Il est divisé en deux parties symétriques par une petite colonne d'inscriptions verticale : "Une offrande que donne Osiris pour l'ami unique, Merefnebef". Celle-ci se situe sous la représentation gauche de Merefnebef avec sa mère, dont elle constitue un prolongement vertical vers le bas ; ainsi est formé un axe autour duquel s'alignent deux séries de personnages venant en sens inverse ().

1) - Les porteurs d'offrandes au milieu du registre

De chaque côté de l'inscription se trouvent quatre personnages qui sont en fait deux fils de Merefnebef dédoublés : en premier, Manefer et derrière lui Merefnebef (II). Penchés vers l'avant, ils présentent le cuisseau xpS à l'inscription, concrétisant ainsi son exécution.

2) - Côté Nord du registre

(à gauche de l'inscription)

Quinze femmes se dirigent vers la droite. Elles personnifient les domaines funéraires qui sont censés participer à l'entretien du culte funéraire du vizir. Sur la tête, elles ont un panier, une boîte ou une cage plein d'offrandes. Chacune tient dans la main droite soit une longe à laquelle est attaché un animal, soit un autre objet. Toutes portent une perruque tripartite noire et une robe dont la couleur verte n'est préservée que pour la onzième. La polychromie n'est d'ailleurs que très partiellement respectée dans cette zone ().
Les domaines listés sont de "types Niout" et comportent dans leurs noms ceux de trois rois : Isesi, Ounas et Teti. Remarquons qu'aucun de ces domaines ne contient le nom de Merefnebef. Citons en quelques uns : "La dame de Pe souhaite que Teti vive" ; "C'est bon ce que Ptah fait pour Ounas!" ; "Maat fait vivre Ounas", …

3) - Côté Sud du registre

(à droite de l'inscription)

Derrière les deux fils, deux autres membres de la famille, sont représentés de la même manière qu'eux. Derrière eux, trois hommes, se tenant droit, tiennent à deux mains une oie qu'ils présentent en offrande.

4) - La scène de boucherie

Elle se trouve à droite des porteurs, et clôt le registre. Deux bœufs abattus au sol se font face, sur lesquels s'affairent deux bouchers, aidés de deux porteurs. L'un des animaux est certainement une antilope de type Oryx, dont un boucher est en train de couper la patte avant, qu'il tient levée devant lui.
On notera le caractère vivant de la scène : les attitudes sont variées, de même que le modelé des corps. Jusqu'aux pagnes portés différemment selon le travail en cours. L'un des porteurs tient sur l'épaule un cuisseau, l'autre deux vases semi-globulaires contenant sans doute le sang des animaux égorgés.

MUR EST, PANNEAU SUD

Il est représenté en jaune sur le plan. Il est séparé du panneau Nord par une frise verticale, formée de rectangles colorés ; cette frise est en connexion avec celle qui délimite les registres supérieurs de tous les murs.
La surface décorée mesure 1,71m de haut et 0,93m de large. Le registre est divisé en deux parties bien distinctes (voir le plan de gauche et ).

Registre supérieur

Il est nettement moins bien exécuté que celui du dessous ; néanmoins, cette zone reste bien plus colorée que ce qui reste du panneau original sous-jacent. Les proportions des personnages, les détails, leur interrelation, différent des autres reliefs de la tombe. De plus, la représentation d'une femme assise devant une table d'offrandes est également unique dans le monument.
Tout ceci suggère que le Merefnebef représenté dans ce registre n'est pas le vizir, mais bien son fils cadet, qui porte le nom de Merefnebef (II) et aussi le titre "ami unique" de son père.

Il y a tout lieu de penser qu'après le décès du vizir, une lutte s'est engagée entre les fils, remportée par un des cadets, Merefnebef (II) / Fefi. Celui-ci, ayant constaté que cette partie du décor était fortement dégradée, a décidé de faire d'une pierre deux coups : il allait le restaurer ET le modifier en sa faveur, en insérant sa propre effigie et celle de sa femme.
La paroi fut donc creusée, et des blocs de calcaire insérés, liés par du mortier.
Une caractéristique de ces scènes secondaires est leur arrière-plan : non lissé, il a été peint en gris, et non en noir comme dans le reste de la tombe. Il se trouve au même niveau que les reliefs, lesquels se présentent plus comme des incisions que comme des bas-reliefs.
L'artiste a cependant pris soin d'assurer la continuité des nouvelles scènes avec les représentations d'origine situées en dessous et en contact avec elles.

1) - Partie supérieure

Elle mesure 0,84m de haut et elle est divisée en deux zones, droite et gauche.

a) - à gauche

En haut se trouve une inscription en deux lignes : "Honoré auprès du grand dieu, l'ami unique, Merefnebef (II) ".
En dessous, nous retrouvons, superposés, Merefnebef junior et sa femme. Ils sont maladroitement représentés par rapport à la qualité du reste de la tombe. Tous deux siègent sous un kiosque surmonté d'un toit plat, dont une des colonnes de soutien, imitant une botte de lotus, est représentée devant le couple ; son fût est fait d'une alternance de rectangles jaunes et bleus ; son chapiteau comporte trois grands pétales bleus (et six petits).
Les époux sont assis sur un siège noir et jaune, à pattes de lion, avec dosseret ; tournés vers la droite (Sud), ils tendent la main gauche vers un empilement d'offrandes diverses.
On remarquera le pagne blanc de Merefnebef : l'artiste n'a pas su orienter correctement le devanteau triangulaire.
Parmi la masse des offrandes devant Merefnebef, on notera, sur le sol, un vase rond (ou un cratère) jaune, strié de noir, qui contient neuf morceaux de viande, figurés en rouge.
Au-dessus de la représentation féminine, on lit : "sa femme, son aimée, Hemi". C'est le seul endroit de la tombe où ce nom apparaît et, compte tenu du contexte, il s'agit de l'épouse de notre Merefnebef II.
Le couple Merefnebf II / Hemi a donc usurpé -partiellement- la tombe du vizir…
Devant le kiosque se trouvent trois hommes, qui, courbés vers l'avant, offrent aux époux des tiges de lotus en fleurs ou en boutons.

b) - à droite

Une "scène de genre", reproduisant la vie de tous les jours dans le paysage nilotique, occupe l'espace.
À droite, un espace rectangulaire contient un fourré de papyrus dont les tiges bleu-vert sont surmontées de trois rangs de corolles ouvertes. L'agencement de l'ensemble est caractéristique d'une période plus avancée dans la VIème Dynastie que le début de la tombe.
La scène aquatique de gauche est également géométrisée, avec trois rangs. La partie centrale montre ce qui se passe sur l'eau, tandis qu'en haut et en bas, nous voyons ce qui se passe sur les berges.
Partie centrale : Trois rangées de fleurs de lotus ouvertes sont posées sur l'eau. Le rectangle qui représente la partie centrale du fleuve est peint dans un bleu plus sombre, avec de nombreux zigzags entourant le filet. Ce dernier contient quatre poissons : un tilapia et un barbus bynni au centre, deux mugils de chaque côté. Six pêcheurs se tiennent sur la rive matérialisisée par la ligne jaune et brune sous leurs pieds, et tirent sur les extrémités du filet.
Le petit registre du dessous montre quatre paires d'oies qui se dirigent vers le Nord.

Au dessus de ce paysage se trouvent deux saynètes indépendantes.
A gauche, deux pêcheurs apportent les mugils précédemment capturés vers le couple, pour garnir la table d'offrandes. Cette offrande de poissons est rarement représentée dans les tombes, et disparaîtra ultérieurement. Puis, à droite, nous trouvons des paysans au travail, avec au centre un homme qui pioche la terre, entouré de deux semeurs (texte : "Semer l'orge"). Ils sont tournés vers la droite, ce qui montre qu'ils n'appartiennent pas aux domaines agricoles du défunt ; ils sont dans le paysage pourrait on dire.

2) - Partie inférieure

En dessous se trouve la suite des scènes agricoles, mais cette fois les paysans sont tournés vers le couple, auquel ils apportent des gerbes de blé d'une main, tandis qu'ils tiennent une faucille de l'autre. On notera la continuité des divers éléments avec les restes de la scène d'origine ().

Registres inférieurs

Ils font partie du décor originel de la paroi, et le peintre qui a réalisé les scènes au-dessus a pris soin d'assurer la correspondance avec les scènes du dessous. Ces scènes, en vrai bas-relief, étaient aussi beaucoup plus colorées, mais leur polychromie a malheureusement disparu et certaines zones ont beaucoup souffert.

Trois registres montrent les artisans au travail. La disposition générale des scènes atteste qu'elles se poursuivaient très certainement dans le même esprit sur le registre supérieur usurpé, formant ainsi un tout regroupant les activités industrieuses au service du vizir.

a) - partie supérieure : fabrication du pain

Les boulangers s'affairent autour d'un fourneau représenté comme une haute construction en trois parties brunes, entourée de flammèches jaune-rougeâtres de chaque côté. Un de boulangers porte à deux mains un bloc de pâte (? peint en rouge) vers le four ; un autre porte deux groupes d'objets sur l'épaule. Un troisième est accroupi près du fourneau et retire les moules dont la cuisson est achevée. A gauche de toute la scène, un homme prépare la pâte.

b) - partie médiane : brassage de la bière

Six hommes s'affairent autour de nombreuses jarres, les redressant, les transportant ou les remplissant de bière. On remarquera (difficilement…) les variations dans les coiffures, qui traduisent certainement des différences de rang social.

c) - la scène sous jacente

est trop fortement détruite pour pouvoir être analysée valablement.