CHAMBRE A3

La pièce appartient à un groupement autour de l'axe Nord-Sud : A3, A4, A5 et A10. Nous passerons rapidement sur A5, qui n'est pas décorée.
On pénètre dans A3 par un passage situé dans le mur Nord de A1. On voit que la largeur de l'entrée est inégale, car il existait une porte en bois qui s'ouvrait vers A1.
Comme la plupart de ceux du mastaba, le passage mesure 2,40m de haut ; sa largeur est de 1,3m du côté A1 (continuation sur sa face Est de la décoration de la chambre) et n'est plus que de 0,80m du côté A3.
La pièce elle-même fait environ 2,60m (Nord-Sud) par 3,10m. Sa hauteur de 4,20m lui confère un caractère disproportionné.
La partie inférieure des quatre murs a été préservée, et on y trouve (comme on trouvera en A4) des scènes en rapport avec les différentes activités des domaines. Sur chacun, une image de Mererouka occupait la totalité de la hauteur des registres : il n'en reste le plus souvent que les jambes.

Le mur Sud

Mererouka fait face au passage menant en A1. Devant lui se dresse, à plus petite échelle, son épouse qui porte une fleur de lotus, symbole de renaissance, à sa narine. Devant eux, nous retrouvons, superposés chacun dans un registre, deux prêtres funéraires apportant des offrandes des domaines
| N. B. Le terme "lotus" que nous utilisons, pour des raisons de tradition et de commodité, tout au long de ces pages est botaniquement incorrect. Il s'agit d'un lys d'eau, et plus précisément ici de sa variété bleue, Nymphaea cerulea. Voir l'article facilement accessible de Clair Ossian référencé dans la bibliographie. |

Derrière le couple, faisant pendant, nous trouvons : en bas, "Son fils aîné, qu'il aime, Memi" ; au-dessus, Ihy, frère du vizir.

Le mur Ouest

Cette fois encore Mererouka est accompagné de son épouse, mais celle-ci est représentée de la même taille que lui. C'est le seul endroit de la pièce où le vizir porte des sandales. Devant le couple, un registre vertical est divisé horizontalement en espaces dont chacun est occupé par trois assistants faisant le signe du salut : avant-bras droit sur la poitrine, soutenu par la main gauche. Tout ce monde regarde vers le Nord une scène de chasse qui occupe la plus grande partie de la paroi, mais dont il ne persiste que les deux rangs inférieurs. C'est néanmoins suffisant pour se rendre compte que la scène se passe au milieu d'un enclos, à la végétation rare et basse. Dans les deux registres, des chiens attaquent des antilopes, mais au milieu du registre inférieur, c'est un lion qui a saisi un taureau par le mufle (). Un petit sous-registre est inséré dans le registre inférieur, avec des végétaux, mais aussi deux hérissons (partiellement cachés), une antilope, et un lièvre.

Le mur Nord

Mererouka et Watekhethor font face à l'Est, vers l'ouverture donnant sur A4. Devant eux, mais beaucoup plus petit, nous trouvons leur fils Meryteti (). Ce dernier porte la mèche latérale de l'enfance ; d'une main, il tient une fleur de lotus, et de l'autre, un oiseau par les ailes.
Derrière le groupe familial, s'avançaient des porteuses, disposées en registre, dont seule la plus basse est intégralement préservée (). Elle porte un coffre sur ses épaules. Pour une servante, elle est remarquablement habillée d'une robe collante à deux bretelles, un grand collier et des bracelets de poignet. La personne au-dessus d'elles porte des bracelets de chevilles. Leur identité n'est pas précisée, et l'on pourrait imaginer qu'il s'agit de membres féminins de la famille du vizir ou de son épouse.

Le mur Est

C'est le mur de la pièce qui a le mieux survécu. On y notera l'ébauche d'une nouvelle ouverture dans l'angle Sud, qui n'a finalement pas été réalisée, mais qui a partiellement mutilé la décoration.
A gauche (dessin), se dresse une figure presque intacte de Mererouka, accompagné de son épouse à plus petite échelle, portant une fleur de lotus à la narine. Le vizir porte une peau de léopard par dessus son pagne triangulaire. D'une main, il tient sa canne de fonction, et de l'autre un sceptre sekhem. Ils sont accompagnés de nombreux courtisans, dont il persiste cinq rangs et demi.
Devant Mererouka et son épouse (leurs noms et titres ont survécu) se trouve une colonne de texte : "… pour sa tombe dans le bel Occident, en paix, en paix" ; (puis peut être) "Grande est sa joie en raison de cela". The texts in the registers include the words spoken by the craftsmen or a short description.
Devant le couple, le mur est divisé en nombreux registres montrant des artisans exerçant leurs diverses activités () ; de très courtes phrases les accompagnent.
Les deux registres du bas montrent des travailleurs du métal (). De haut en bas : pesage puis fonte de minerai d'or ; coulée du métal fondu ; puis finalement une vue partielle du battage des feuilles d'or.
Les deux registres les plus bas montrent la confection de colliers et de pectoraux. Le personnage à gauche du mlieu proclame : "Ceci est très beau, camarade", tandis que le personnage à gauche du couple de droite dit : "Dépêche toi, fais le advenir".
Le registre intermédiaire représente probablement une étagère, sur laquelle sont rangés des objets finis : colliers, pectoraux, repose-têtes. Une étagère identique se trouve plus haut, supportant de nombreux vases, certains sur pieds.
Immédiatement au-dessus des métallurgistes, nous trouvons le registre le mieux préservé avec des scènes de halage de traîneaux qui portent des statues de Mererouka vers sa tombe (). Il est possible que ce registre représente une rue, séparant des rangées d'ateliers de part et d'autre. Une étude sur la rue en Égypte Ancienne (Hughes) a en effet montré que les activités des artisans et commerçants pouvaient s'exercer dans des échoppes largement ouvertes, qui en arrivaient même à empiéter sur l'espace des piétons.
Au-dessus de la supposée rue se trouvent les restes de trois registres ().
En bas, ce sont des menuisiers au travail sur un lit. Leur activité reste peu claire. Une comparaison utile peut être faite avec une scène superposable dans le mastaba de Merefnebef. Deux autres ouvriers s'occupent d'un coffre et de son couvercle.
Celui du milieu montre la production de diverses sortes de vases et récipients, que l'on retrouve stockés dans un sous-registre au-dessus. Paroles échangées, à gauche "Dépêche toi, toi", à droite "Cette jarre-nXnmest très belle".
À côté des potiers, des ouvriers dressent un échafaudage fait d'une pièce de bois fourchue, soutenue par trois étais, l'ensemble supportant une poutre horizontale. Le personnage sur la droite dit : "Appuie fort sur ce mât, (mets tes) fesses dessus".
Le registre supérieur est réduit à sa portion inférieure, montrant les jambes de nombreux participants, sans qu'on puisse en dire plus sur leurs activités.
Rappelons que l'extrémité Sud du mur a subi un début d'excavation, de 1,40 × 0,70m, qui a détruit les décors. Elle est probablement le fait des fellahins modernes lorsqu'ils occupaient le mastaba ruiné. L'ouverture est maintenant rebouchée.

CHAMBRE A4

Elle suit, en enfilade, la pièce précédente.
On entre dans la pièce à travers son mur Sud (qui est donc le mur Nord de A3) par une ouverture de 2,40m m de haut pour 0,8m de large et une profondeur de 0,70m. Aucune porte n'était prévue. Ses deux côtés sont décorés de cohortes de serviteurs se dirigeant vers l'intérieur. Le côté Est en montre trois registres, où les personnages sont séparés par des colonnes de texte ; sur le côté Ouest, il n'en reste qu'un registre et demi.

La pièce mesure environ 6,70m (Nord-Sud) par 2,60m. Les quatre murs en sont décorés, mais il n'en reste pas grand-chose.
Il existe quatre sorties, une sur le mur Ouest, près de l'entrée depuis A3 ; trois autres sur le mur Nord ().

Le mur Sud

Mererouka et sa femme, représentés à grande échelle, sont tournés vers l'entrée en provenance de A3. Tous deux sont pieds nus, comme partout dans la pièce. Le vizir porte une canne et un sceptre. Ce dernier passe, illogiquement, derrière le pagne. Un bloc comportant la tête de Mererouka a été replacé plus haut sur la paroi. Il est cependant plus probable qu'il provienne du mur Est de la chambre A1.

Le mur Ouest

Ce mur est percé, à son extrémité Sud, par l'étroit passage menant aux magasins A5 ; sa face Sud est seule décorée de trois rangs de trois serviteurs (deux survivent) portant des offrandes dans A5. Au Nord, c'est l'ouverture, à peine plus large, donnant vers A6. Ses deux côtés sont décorés de manière identique, mais ont encore plus souffert.
Revenons au mur lui-même

Entre les deux sorties se déroulaient trois registres, dont le seul complet est celui du bas. La scène représente la punition de chefs de village qui n'ont pas payé les taxes. Ces derniers ont été traînés devant les scribes collecteurs d'impôts, et sont bastonnés. À gauche de la scène, des scribes enregistrent la punition. La bureaucratie égyptienne n'oubliait décidément rien : chaque personnage de la scène étant nommé, avec ses titres, on se souviendra des mauvais travailleurs ou des fauteurs de trouble jusque dans l'éternité… (, , et ).
La séquence suivante, située à droite de la précédente (voir ), nous montre la partie basse de Mererouka vêtu d'une longue jupe atteignant les mollets, et suivi de Watekhethor (dessin). Ils regardent vers la sortie A6 où se trouvent plusieurs rangées de prêtres funéraires qui présentent des offrandes à des statues du vizir ( et ).
La dernière section décorée de ce mur se trouve à l'extrémité Nord. Mererouka et son épouse se dirigent vers la sortie A6 ().

Le mur Nord

À son extrémité Est se trouve le passage menant vers A11, construit de telle sorte à accepter une porte ouvrant vers l'intérieur. Ce passage mesure 1,2m de large et 0,30m de profondeur. Le décor serait répétitif s'il était entier, puisque c'est encore une fois Mererouka et son épouse, tournés vers l'ouverture menant à A11.

Le mur Est

À son extrémité Nord, il est percé par l'ouverture donnant sur A10. Elle sera décrite plus en détail ci-dessous.
C'est le mieux préservé de la pièce. Toutes les représentations de Mererouka sur cette paroi se dirigent vers le fond.

La première section (débute à droite – Sud) couvre plus des deux tiers de la longueur du mur, mais pour des raisons de commodité sera séparée en deux parties.
Première partie : la zone la plus proche de l'entrée, montre Mererouka et son épouse, à la même échelle, tournés vers le Nord suivis par de nombreux serviteurs et scribes, disposés sur plusieurs registres (). Watekhethor tient le poignet de son mari. Tous deux reçoivent les poissons et oiseaux qui leur sont apportés par les pêcheurs et chasseurs des registres situés en face d'eux.
Seconde partie : la zone centrale est subdivisée en plusieurs sous registres. Les deux du bas, des poissons, fort bien détaillés, sont pris au filet. Juste au dessus, le registre montre la prise en train d'être apportée au maître.
On retrouve que les bribes de la chasse aux oiseaux des marais en haut, à gauche de la zone, ainsi qu'une allusion dans le texte gravé devant le vizir. Les scènes de pêche montrent les variations dans l'art de la pêche de l'époque, depuis la ligne simple, jusqu'à de grands filets et paniers en roseaux ( et ). On y voit aussi une grande variété de poissons aux détails incroyablement précis.
Assis dans un bateau, à l'avant-dernier registre, à gauche, nous trouvons le frère de Mererouka, Ihy, désigné comme "Son frère, le propriétaire terrien, et le plus ancien du bassin (? ou du dock), Ihy. Il mange un poisson et boit dans une coupe que lui tend un serviteur. On remarquera les différences dans la représentation du personnage par rapport au mur A3 – Sud. Ici, il apparaîtrait plutôt gras… ().
La scène plus petite de l'extrémité Nord du mur, concerne une nouvelle fois le couple se dirigeant vers le Nord (). Cette fois on trouve devant eux une petite image du fils, Meryteti, tenant un oiseau en main. À l'avant du groupe, plusieurs sous registres sont encombrés de serviteurs. Remarquons que l'un d'entre eux tient en laisse deux chiens et un babouin.

CHAMBRE A5

Elle se trouve à l'Ouest des chambres A3 et A4. On y entre par le milieu de son mur Est, où est prévu l'emplacement pour une porte ouvrant vers l'intérieur de la pièce. L'embrasure est décorée sur son mur Sud.
La pièce elle-même mesure 8m (Sud-Nord) par 2,10m. Elle est anépigraphe.

CHAMBRE A10

Voici la dernière pièce de notre groupe, qui se trouve à l'Est des pièces A3 et A4. Sa numérotation est illogique, mais suit celle de Daressy et Duell, pour ne pas introduire de confusion.

On entre dans la chambre par l'extrémité Nord de son mur Ouest. La porte s'ouvrait vers A4, mais dans un recessus, de 0,80 × 0,80 ; ce qui fait qu'elle n'empiétait pas sur la pièce. L'entrée est étroite, seulement 0,50m de large et 0,30m de profondeur. La hauteur est de 2,60m, au lieu des 2,40m habituels.
La pièce A10 est la seconde en taille du mastaba, avec ses 10,70m (Sud-Nord) par 3,60m. Tous les murs ont été décorés et sont variablement préservés.
Cette pièce est la première où nous trouvons des piliers, au nombre de quatre, alignés selon l'axe Nord-Sud de la pièce. L'examen minutieux de la paroi Est a retrouvé quatre autres pylônes qui leur faisaient pendant, et qui font maintenant partie de la paroi.
Leur présence rend compte d'un changement dans le projet architectural, car ils étaient certainement isolés à l'origine. Comme nous l'avons déjà évoqué plus haut, il est très vraisemblable que nous nous trouvons là devant l'entrée d'origine du mastaba, ultérieurement modifiée après un arrangement entre Mererouka et Kagemni, ce dernier cherchant à étendre le côté Ouest de son mastaba.
Il est par contre certain que la décoration de la pièce a été réalisée après ces modifications architecturales.

Le mur Nord

Le défunt, hélas bien abîmé, est assis sur une chaise basse à dosseret, regardant l'ouverture vers A4, canne de fonction dans la main droite. Agenouillée à ses pieds, une petite Watekhethor respire le parfum d'une fleur de lotus. Derrière le maître, dans ce qu'il reste de cinq sous registres supportant chacun quatre "serviteurs du Ka" qui avancent, dans la posture de salutation. Ces prêtres avaient la charge importante de s'occuper du bon déroulement du culte funéraire.
Devant, après une colonne verticale de texte, nous trouvons cinq sous registres occupés chacun par six porteurs d'offrandes. Le rang supérieur est endommagé du côté gauche. Dans les deux registres supérieurs, les serviteurs transportent une grande variété d'oiseaux et de pièces de viande. Dans les trois registres du bas, les offrandes sont transportées dans des paniers qui pendent au bout des palanches qui reposent sur les épaules des porteurs.
Tous ces porteurs sont eux aussi qualifiés de "serviteurs du Ka" ().

Le mur Est

Nous avons déjà examiné les "aventures" architecturales de ce mur.
Il persiste un fragment significatif de décoration au Nord, très peu de choses au Sud, et rien au centre.
Parlons rapidement du Sud : il ne persiste que la partie la plus inférieure d'une statue dans son autel, de laquelle s'approchent deux serviteurs transportant de grands oiseaux, et devant eux, un petit animal.
Au Nord, Mererouka, debout et dont le menton s'orne d'une courte barbe, fait face au Sud (droite) ; il regarde la cérémonie conduite devant un autel dans lequel se trouvent ses statues. Comme d'habitude, il tient sa canne et son sceptre. Il est accompagné de son épouse, à plus petite échelle, qui respire une fleur de lotus. Ils sont suivis par des "serviteurs du Ka" qui sont tous nommés. Il reste difficile de dire si le fait d'être ainsi nommé conférait aux élus la chance de partager le destin post-mortem de leur maître.

Devant le couple, le mur est divisé en cinq registres. La colonne de texte suivante sépare le couple de ces registres : " (Observer) la jubilation de celui honoré par le roi, Mererouka, dont le beau nom est Meri".
En bas, à gauche, un homme occupe deux registres ; il porte sur sa tête une sorte de casier contenant deux grands vases à longs cols. Ils ont dû être jugés particulièrement importants pour qu'on leur donne une telle place. Comme tous les personnages adjacents, il se dirige vers la droite.
Les deux registres du bas sont dévolus à des scènes de chant et de danse. Six hommes battent la mesure en frappant leurs mains, et donnent probablement le tempo aux danseurs à leur droite, lesquels adoptent des attitudes fort variées. Certaines images font penser qu'il pourrait s'agir de danseurs rituels Mouou, mais sans certitude.
Au dessus, ce sont six femmes qui battent la mesure, tandis que, devant elles, des jeunes filles exécutent une danse beaucoup plus coordonnée. Toutes ont la poitrine nue, un pagne, et une queue de cheval terminée par un pompon. Elles portent leurs mains sur leur tête. [NB : De très belles images de ces jeunes filles se trouvent chez Merefnebef, voir ].
Les trois registres supérieurs sont occupés par des cohortes de personnages qui sont tous nommés, et qui portent chacun un spectre en main ; il pourrait s'agir de collègues du vizir.

Le mur Sud

Mererouka se tient assis face à l'Est, Watekhethor agenouillée à ses pieds, avec son habituelle fleur de lotus. Debout derrière eux, sur trois rangées, s'avancent des membres de la famille du vizir : en bas, les trois fils Memi, Meryteti et Khenti ; au dessus d'eux, six de ses frères.
Devant le défunt, les registres sont occupés comme suit : en bas, des serviteurs apportent des pièces de viande ; au-dessus, d'autres portent des oiseaux ; le suivant montre des vases et jarres de diverses tailles et formes ; puis d'autres serviteurs apportent une variété d'offrandes de toute sorte, et finalement, au registre le plus haut, une accumulation de ces offrandes. La colonne de texte (incomplète en haut) qui sépare le couple de ces registres décrit leur contenu : " (Observer l'apport de) morceaux de choix (cuisseaux et oiseaux), qui sont apportées par le prêtre funéraire de son domaine, (afin que) l'offrande invocatoire puisse sortir pour lui là-bas".

Le mur Ouest

On entre dans cette pièce par son extrémité Nord. Du côté Sud, une ouverture (récente), maintenant scellée, de 1,80m de haut et 0,60m de large, reliait la pièce à A3.

Le mur est divisé en trois parties.

A gauche

Nous trouvons un lit à pattes de lion, sur lequel s'affairent deux hommes dans une étrange position. On trouve une scène tout à fait similaire chez Merefnebef, et je dois avouer [TB] que je n'arrive toujours pas à comprendre en quoi consiste leur travail dans cette étrange position ().
A côté du lit, mais représenté en dessous, cinq des sept personnages d'origine attendent, bras sur la poitrine. Elles portent toutes le titre "le supérieur du linn". Mererouka, tenant la main de son épouse, se dirige vers le lit ; ils sont suivis de douze hommes, quatre dans chaque sous registre. Ils ont les bras croisés sur la poitrine, et leurs noms étaient peints à l'encre, mais se sont effacés avec le temps.
Ces groupes d'hommes sont représentés dos à dos avec des groupes de femmes qui assistent Watekhethor dans la scène suivante ().

La scène centrale montre Sesheshet jouant de la harpe pour son époux. Tous deux sont accroupis sur une couche basse. Mererouka tient en main un petit bâton et un chasse-mouches (). Sous la couche, des récipients ainsi que des coffrets. Le texte entre les deux rangs proclame : " (Choses) scellées, de première classe : en or (colliers), toutes (sortes de) onguents et vêtements". De chaque côté, des assistants des deux sexes sont aux ordres des époux.

A l'extrémité droite du mur, Mererouka est assis et vêtu d'un pagne raide, comme empesé ; sa femme est agenouillée à ses pieds (). Au dessus de la tête du vizir se trouvent les restes d'inscriptions qui énuméraient les noms et certains des titres du vizir.Sur la première colonne (à droite), on peut encore lire le titre "Inspecteur des prophètes de la pyramide 'Les-places-de-Teti-fils-de-Ra-sont-stables'". Derrière lui se déploient de nombreux serviteurs, dont les bras sont diversement croisés sur la poitrine ( et ).
En face du couple s'avancent des serviteurs. Dans le registre du bas, deux hommes portant verticalement des pièces de tissu (?) sont suivis de quatre autres chargés de deux gros coffres sous lesquels on a glissé des barres afin de faciliter le portage ; derrière encore, deux autres personnages transportent sous le bras leur palette de scribe. La scène est décrite par un texte placé au dessus.
Dans le registre supérieur, des hommes transportent de grands vases ; ici encore une ligne d'inscriptions détaille la scène. Enfin dans le registre le plus haut, des hommes transportent des coffres de lin.
Le couple est séparé des registres de serviteurs s'avançant vers eux par une colonne de texte qui décrit la scène : "Observer les (choses) scellées et le linge apporté depuis la Résidence, comme une offrande que donne la roipour l'honoré, Meri". Dans le registre inférieur, deux hommes tiennet deux rouleaux et sont suivis par quatre autres transportant des coffres, et finalement par deux scribes portant leur palette sous le bras. Au dessus le titre de la scène est écrit : "Apport de coffres et de linge, qui lui sont amenés depuis la résidence, comme une offrande que le roi (donne) ". Dans le second registre, des hommes tiennent en mains de grands vases de deux formes différentes. La description de la scène se trouve au dessus d'eux : "Amener les vases-Hs et les supports de vases, qui lui sont amenés depuis la Résidence, comme une offrande que le roi (donne) ".
Il est impossible de dire ce qui se passait dans le registre le plus haut, car le segment persistant est trop petit.

Les piliers

Sur les quatre piliers originellement au centre de la salle, seuls les deux du Nord ont survécu. Les deux du Sud ont été entièrement restaurés. Les piliers étaient décorés sur leurs quatre faces, et reposaient tous sur un socle. Le relief a été réalisé dans le creux, sur un fond rouge. Chaque face portait une image de grande taille de Mererouka, tandis qu'à la base on retrouvait le bandeau habituel non décoré. Au dessus du vizir se trouvent deux colonnes de hiéroglyphes, dont le sommet a disparu, qui énuméraient des titres du défunt.