Aspect général

Le mastaba/chapelle de Meryteti comporte cinq pièces, un puits funéraire et une chambre sépulcrale souterraine. La pièce C2 est probablement un magasin, et C5 le serdab. Seuls les murs de C1, C3 et C4 sont décorés. Le décor est en relief levé, à part la fausse porte en C3, qui est incisée. La qualité n'est pas extraordinaire, et elle décline au fur et à mesure qu'on progresse dans le monument. Certains passages sont également décorés : l'entrée depuis la salle A13 de Mererouka, les passages C1-C3 et C3-C4. La fausse porte en C3 est peinte à l'imitation du granit rouge, ainsi que le plafond des trois passages décorés. La plupart sinon tous les personnages étaient peints, mais la couleur a quasiment disparu, ce qui tranche avec les pièces de Mererouka lui-même.

La hauteur du plafond est d'un peu plus de 4m après sa restauration. Les murs ont survécu sur une hauteur variable, avec un maximum pour le mur sud et le mur ouest de C3. Il n'y a pas de bandeau de soubassement, comme chez Mererouka et chez Watetkhethor, mais une zone vierge d'un mètre de hauteur par rapport au sol est préservée.
Les murs est des pièces C1, C3 et C4 sont tous penchés vers l'extérieur.
Il s'agit d'un indice précieux qui montre que le mur est constituait, à l'origine, un mur externe du , qui a été retaillé avant décoration (pour plus de détail et sur les transactions possibles entre Mererouka et Kagemni, voyez les pages spécifiques à Mererouka). La pente à un degré variable d'une pièce à l'autre et parfois dans la même pièce, la partie haute des murs se trouvant plus à l'est que leur partie basse. Et ce n'est pas tout : dans la salle C4, non seulement il y a une pente, mais le mur nord est plus court que le sud.
Toutes ces anomalies sont bien visibles sur la photo ci-contre, prise depuis l'entrée A13-C1.

Le pavement d'origine en calcaire est encore présent sur tout le sol de la chapelle, mais les quelques restaurations faites dans les recoins ont fait disparaître les trous destinés aux gonds qui auraient pu se trouver au niveau de certains passages, mais heureusement ceux correspondants aux gonds de toit ont survécu ().

A l'ouest des salles de Meryteti (à gauche sur le plan), on voit qu'une très grande portion de l'espace créé pour les nouvelles chambres (les 2/3) n'a pas été aménagé, mais a dû être comblé de gravats, caillasses et sable jusqu'aux murs extérieurs nord et ouest. C'est dans le coin nord-est de cette zone inoccupée que se trouve l'entrée du puits funéraire qui a été laissé anépigraphe.

Entrée dans la pièce C1

L'accès dans la première pièce des appartements de Meryteti se fait par une ouverture à l'extrémité est du mur nord de la salle A13 de Mererouka. Cette ouverture a été réalisée après l'achèvement de A13, comme le montre la mutilation de ses reliefs. Il mesure 0,75m de large pour 0,72m de profondeur et une hauteur de 2m. Le passage est conçu pour recevoir une porte du côté C1, qui est donc plus grand, passant à 1,04m de large pour 0,74m de profondeur et 2,13m de hauteur. Un trou a été aménagé dans le plafond, côté est, pour recevoir un gond de porte. Le plafond est conservé et peint en rouge ponctué de taches noires et blanches pour imiter le granit (). Les deux murs latéraux, du côté A13, sont décorés quasiment en miroir. Les couleurs, s'il y en a eu un jour, ont totalement disparu. On voit le défunt, tourné vers le sud, qui sort de ses appartements pour rentrer dans ceux de son père. Il est coiffé d'une perruque bouclée qui lui tombe sur les épaules, il porte une barbe, un collier, une écharpe et un pagne à devanteau dont l'avant est protubérant. Il tient dans ses mains sa canne de fonction et un sceptre. Devant lui, deux colonnes de texte commencent par "Inspecteur des prêtres et des gardes de la pyramide de Meryra (= Pepy I) ", suivi par d'autres titres. Chaque colonne se termine par son nom "Meryteti". Bizarrement, malgré l'histoire que nous avons racontée, il n'y a eu aucune tentative pour porter atteinte à son nom.

La chambre C1

Elle mesure 2,37m (nord-sud) par 2,70m (est-ouest). Tous les murs sont sculptés en relief levé, le maximum préservé se trouvant sur le mur sud (3,48m).
La pièce donne, au sud sur le passage vers A13, à l'ouest (côté sud) sur C2, et au nord (côté est) sur C3.
Le décor se déploie selon deux directions : sur les murs est et nord dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, et l'inverse sur les murs ouest et sud. Le point d'orgue du voyage se trouve dans le coin nord-ouest où se font face deux images du défunt (voir ).

1) - Le mur est

C'est le premier, à droite, quand on rentre dans la chapelle. C'est par lui que commence le voyage qui se fait de la droite vers la gauche. On y reconnaît trois zones correspondants à autant de thèmes différents. La partie supérieure montre un palanquin occupé par deux personnes ; la partie médiane et inférieure comporte deux zones : à droite, une ferme à volaille et ses activités annexes, et à gauche un défilé d'animaux domestiques.

a) - Registre supérieur

Il n'en persiste qu'une petite partie basse, où l'on aperçoit deux personnages assis dans une chaise à porteurs et qui se tiennent la main (voir ). Les porteurs sont au nombre de douze et vont par paires, six devants et six derrières, tenant les barres servant à soulever le palanquin. Devant eux marchent deux hommes (gardes?), la main gauche sur l'épaule droite, en signe de salutation. Un troisième homme se tient à l'arrière.
Sans texte d'accompagnement, l'identité des deux personnages reste incertaine. Nims considère qu'il doit s'agir de Meryteti et de son épouse, mais le personnage à genou porte un pagne, et c'est donc probablement un homme. Ce qui soulève l'hypothèse qu'il s'agisse de Mererouka et de son jeune fils Meryteti. Ceci semble confirmé par le fait que, sur le mur nord (le suivant dans le sens de la progression), la chaise n'a plus qu'un seul occupant, le jeune Meryteti. Le Pr Kanawati souligne que ce mur fut probablement le premier décoré lorsque Mererouka commença à agrandir le mastaba, à une époque où Meryteti ne devait être qu'un enfant. Il se pourrait que les deux scènes combinées représentent le voyage de Meryteti vers l'âge adulte, car c'est dans ce nouvel état qu'on va le retrouver à l'extrémité du mur nord.

b) - Registre inférieur, partie droite

Il représente environ les 2/3 de la surface. Il montre différents aspects de l'élevage de volailles. À l'exception d'un petit fragment manquant en bas, à droite, il est remarquablement bien préservé.

Le rectangle entouré d'un cadre (voir ), représente la basse-cour proprement dite et sa clôture, avec en son centre un rectangle encore plus petit, sans doute une mare, dans laquelle se trouvent des canards. Autour, une multitude de volatiles picorent les grains tombés à terre. À droite se trouve un édifice (ou une avant cour) soutenu par des colonnes à chapiteaux lotiformes. Deux serviteurs (pagnes serrés) jettent du grain aux volailles dans l'enclos, ce que confirme le commentaire : "jeter de l'orge aux oiseaux". Derrière eux s'avancent deux scribes, un rouleau de papyrus sous le bras, et deux personnages, bras croisés en signe de respect.

Sous la ferme se trouvent trois registres horizontaux illustrant le gavage des oiseaux. Les deux du haut se ressemblent beaucoup, avec des hommes assis par terre, tenant d'une main le cou d'une oie, d'un canard, ou d'un pigeon, et de l'autre leur enfournant dans le bec une boulette de céréale prise sur le petit guéridon devant eux. Le registre du bas est entièrement consacré aux grues : du côté gauche, des hommes debout les gavent à l'aide d'une pâtée que préparent les personnages assis, figurés plus petits. Du côté droit, les grues sont en liberté dans un enclos, et un serviteur répand du grain à terre pour elles.

c) - Registre inférieur, partie gauche

À gauche de la ferme on trouve, sur toute la hauteur, cinq courts registres superposés montrant chacun deux animaux guidés par trois hommes (sauf dans le registre 4 : deux seulement). Chaque animal porte autour du cou une sorte d'écharpe décorative (sauf ceux du troisième rang). On trouve : (1) une antilope et un ibex à cornes recourbées ; (2) deux antilopes ; (3) deux bœufs gras ; (4) un bœuf suivi d'un veau (5) deux antilopes. Seuls les bœufs sont conduits par une corde, les hommes tirent les autres par les cornes et le museau.

2) - Mur nord

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A son extrémité est se trouve le passage donnant sur C3. Le mur est presque entièrement intact. Seule la frise de khakérous du sommet manque. Il représente l'aboutissement du voyage commencé sur le mur est. Le cortège se dirige vers Meryteti devenu adulte, qui se trouve sur l'extrémité gauche (ouest), surmonté de sept colonnes de texte.

a) - Côté est

Il représente Meryteti dans un palanquin. Il ne s'agit pas ici d'une simple chaise à porteurs, comme on peut en trouver ailleurs dans le mastaba, mais d'un véritable kiosque qui, du fait de son poids, nécessite douze paires de porteurs (voir ). On devine ses montants latéraux, et le toit incurvé vers l'avant. Les côtés comportent un décor en bois ajouré composé d'une succession de signes symboliques, djed, ankh, tit… Deux rangs seulement en sont représentés, afin de ne pas cacher le bas de la scène.
Meryteti est assis, genoux repliés sur le menton. Il s'agit encore d'un jeune homme, comme en témoigne sa natte latérale, mais il tient en mains deux signes de pouvoir, une courte canne et un chasse-mouche. L'inscription ne laisse aucun doute quant à son identité "Le prince héréditaire, Meri, son fils aîné de son corps, son aimé, l'ami unique, l'inspecteur des prêtres de la pyramide de Pepy (I), Meryteti", mais il reste des fragments d'une inscription plus ancienne qui devait dire : "Le fils aîné du roi, de son corps" La représentation illustre bien la conception égyptienne de l'art, qui doit tout montrer. Naturellement, Meryteti est assis sur (ou dans) la "chaise" à dosseret, mais il est figuré devant, afin qu'on le voie mieux.
Sous le palanquin, devant les porteurs, un notable, canne en main, ouvre le cortège. Il est suivi par un homme portant un coffre et un panier, et par un nain (a priori atteint d'achondroplasie vu sa morphologie). Le palanquin est précédé par une escorte de quatorze hommes, bras croisés, qui sont sous les ordres d'un surveillant (le dernier du registre du haut) qui tient une canne d'une main, et un grand récipient de l'autre. Peut-être y a t'il placé quelque chose qui se trouve dans le coffre sous-jacent ?
Tous les hommes du registre supérieur sont désignés comme "Prêtre du ka", titre qui s'applique sans aucun doute aussi à ceux du bas où la place manquait pour l'écrire. Derrière le palanquin se tenaient d'autres membres de l'escorte, mais il n'en persiste que quatre.
Devant toutes ces représentations, et dans le prolongement des prêtres du ka, nous trouvons quatre petits registres comportant chacun deux porteurs d'objets très divers, accompagnés d'un surveillant.

b) - Entre la porte et la canne de Meryteti

Cinq registres superposés de porteurs d'offrandes se dirigent vers le défunt. Ils apportent des oies ainsi que des animaux destinés à la boucherie, et diverses autres denrées. Les surveillants qui les guident sont identifiés sur les deux rangs du bas "Le serviteur du ka et scribe Iqeri" et "Le serviteur du ka, et surveillant de la maison, Merinen" ().

c) - Côté ouest

Le dos tourné à son autre représentation se trouvant sur le mur ouest, Meryteti est debout, marchant vers l'ouverture à l'est. À ses pieds (nus), beaucoup plus petite, se trouve son épouse Nebet. Ils font ainsi face à tous les porteurs d'offrandes qui se dirigent vers eux.
Meryteti tient d'une main un sceptre de pouvoir, et de l'autre une longue canne (qui sert à séparer les registres). Un grand collier enserre son cou, et un bracelet son poignet droit. Il porte une perruque qui descend jusqu'aux épaules et un pagne projeté vers l'avant.
Au-dessus de lui, sur toute la hauteur de mur restante, se trouvent sept colonnes et deux lignes de texte. Elles commencent par "Voir les denrées qui sont amenées pour lui depuis ses domaines et depuis ses villes du Delta et du Sud", suivi par certains de ses titres puis par son nom. Les deux lignes horizontales ainsi que la fin des colonnes datent probablement de la restauration de Meryteti, après le changement temporaire de propriétaire des salles.
Nebet porte une robe à bretelles, moulante. Sa coiffure (ou sa perruque) est courte et arrondie. D'une main, elle tient une fleur de lotus épanouie à ses narines. Elle est identifiée par le texte : "Sa femme, son aimée, celle qui est honorée, la connue du roi, la prêtresse d'Hathor, dame du sycomore, Nebet" (voir ).

3) - Mur sud

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Il est presque entièrement conservé. L'action, comme sur le mur ouest qui suit, se déroule de gauche à droite. À gauche, Meryteti, debout, semble se diriger vers l'ouverture de communication avec la salle A13. Devant lui, venant de A13, s'avancent, sur dix registres, des cohortes de serviteurs.

Meryteti tient sa canne et son sceptre. Pour satisfaire aux conventions du dessin, ce dernier est représenté passant de manière irréaliste derrière le pagne. En plus de son collier, le défunt porte au bout d'une chaîne une amulette. Il n'a plus la perruque longue du mur nord, mais porte un bonnet serré (ou une courte perruque ?). Au-dessus de lui, les sept colonnes de texte (dont le haut manque) et les deux lignes se terminent par "[…] qui sont apportées pour lui de son domaine et de ses villes", suivi de quelques titres et du nom. Comme sur le mur nord, le texte a été modifié.
Aux pieds (nus) de Meryteti, et à une échelle très inférieure, se tient son fils. D'une main il tient par les ailes une oie, de l'autre, il porte une fleur de lotus à ses narines. Devant et au-dessus de lui, le texte hiéroglyphique a été modifié. La ligne horizontale (supérieure) est presque totalement effacée, mais on y reconnaît : "Son fils aîné, celui qui est honoré devant son père", tandis que la colonne identifie : "le prêtre lecteur en chef, Ihyemsaef" (voir ).

En raison de la présence de la porte, les dix registres devant les deux hommes sont divisés en cinq longs (en haut) et cinq courts (à côté de l'ouverture).
Les trois registres longs supérieurs comportent seize porteurs, les deux suivants, quinze seulement. Les trois registres courts supérieurs sont occupés par six hommes, les deux suivants par cinq seulement. Les offrandes habituelles sont apportées au défunt : pain, boissons diverses, morceaux de viande, fleurs, nombreux récipients… On trouve une quantité surprenante d'oies vivantes et de poissons dans les cinq petits registres. Ceci est d'autant plus étonnant qu'aucune scène de pêche ne figure dans les appartements de Meryteti, alors qu'elles sont présentes chez son père et sa mère. Un veau à l'extrémité droite du second registre, est le seul animal vivant (autre que les oiseaux). Le texte est extrêmement réduit, puisqu'il se contente de mentionner le nom du premier porteur du registre deux, un certain "Ouebenou". Pourquoi lui ? Nous ne le saurons jamais (voir ).

4) - Mur ouest

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C'est ici que se trouve, à gauche, l'entrée donnant dans la pièce C2. Nous détaillerons plus loin cette entrée et le passage.
Le tiers supérieur du décor de la paroi est perdu, mais constituait probablement une scène indépendante de celles qui persistent. Par analogie avec la partie supérieure du mur est et du mur nord adjacent, on se serait attendu à trouver une représentation du jeune Meryteti dans une chaise à porteurs.
Quoi qu'il en soit, le décor survivant est nettement divisé en deux parties séparées par une fente : la chasse dans le désert et le défilé des animaux capturés.

a) - Le côté droit (nord)

Meryteti est debout, tenant à deux mains un bâton sur lequel il se repose. Cette image, qui sera de plus en plus inclinée, est classique pendant tout l'Ancien Empire, et au Moyen Empire, puis disparaît. Il porte cette fois une perruque courte et bouclée, à laquelle est fixé un ruban asymétrique, dont le nœud comporte deux extensions de longueur très différente. Watetkhethor est représentée quasiment de la même façon dans ses appartements.
A ses pieds (chaussés de sandales cette fois) se tient un petit bonhomme qui est probablement son fils Ihy, bien qu'il soit simplement appelé "Prêtre lecteur Ihy", sans filiation (). Le fait qu'il empoigne de sa main droite le bâton de Meryteti, participant ainsi de son autorité, ne laisse guère de doute à ce sujet.
Au-dessus de Meryteti nous retrouvons sept colonnes et deux lignes de texte, qui fournissent vingt et un de ses titres, suivis par son nom. Les lignes et la fin des colonnes ont subi des modifications en rapport avec le second changement de propriétaire.
Derrière lui se trouvent quinze personnages répartis en sept registres. Aucun ne transporte quoi que ce soit, mais presque tous ont les deux (ou un seul) bras croisés sur la poitrine. Deux sont identifiés : "le scribe Ikhi" et "le gardien du palais, Ouebenou". Nous ignorons si ce dernier personnage est le même que son homonyme rencontré sur le mur sud.
Devant Meryteti, dans le prolongement des sept registres précédents, tous (sauf le troisième depuis le haut) montrent un ou deux hommes qui amènent un animal du désert, probablement déjà au moins partiellement domestiqué. Les trois du bas sont identifiés : "Jeune ibex nubien" (X 2) et "jeune gazelle femelle". Le troisième registre comporte quatre hommes. Les des derniers, bras croisés, n'ont rien de particulier, le troisième est un scribe qui porte sous le bras un rouleau de papyrus, enfin le premier, identifié comme "le scribe, le prêtre ouab des deux cents du palais, Ihy", présente le rapport de la chasse à Meryteti. Nous ignorons ce que recouvre son dernier titre.

b) - Le côté gauche (sud)

Nous passerons rapidement sur les deux petits registres à côté de la porte qui contiennent chacun un animal isolé, pour nous intéresser au spectacle au-dessus de l'entrée. Dans cinq registres d'assez petite taille s'empilent tant d'images que l'on ressent une impression de fouillis. Il n'en est cependant rien, et ces scènes, qui représentent la chasse dans le désert, sont autant de tableaux vivants –et violents- de cette activité.

Premier registre (juste au dessus de la porte) : Un homme tient un des ses chiens de la main droite, tandis que de la gauche, il encourage un second qui a saisi dans sa gueule une antilope par ses cornes. Leurs corps fins de type lévrier et leur queue en tire-bouchon les identifient comme des Sloughis. Viennent ensuite trois antilopes, et, à l'avant, un chien qui a sauté sur le dos d'une antilope à longues cornes droites, et qui la tient par le dessus du cou, forçant déjà la bête à s'effondrer. Au-dessus, une représentation de petite taille montre deux gazelles et un ibex couchés, au repos, ainsi que deux hérissons.

Second registre : un chasseur a réussi à enrouler son lasso autour des cornes d'une antilope, et il doit tirer de toutes ses forces pour ne pas être emporté par l'animal. On voit bien ici que, à la chasse, il ne s'agit pas seulement de tuer du gibier, mais aussi de capturer des animaux destinés sinon à l'élevage (toutes les espèces ne s'y prêtent pas), du moins à constituer une réserve de viande. Devant lui, neuf chiens ont réussi à jeter à terre une seconde antilope à cornes recourbées.

Troisième registre : il diffère des autres car il comporte deux scènes de chasse où l'homme n'intervient pas. À gauche, un renard (ou apparenté) s'en prend à une des quatre jeunes antilopes, tandis qu'à droite, un lion a saisi dans sa gueule le mufle d'un taureau sauvage. Parallèlement, deux renards se promènent, tandis que trois gazelles se reposent. La signification exacte de ces scènes reste difficile à préciser : s'agit'-il de montrer que le désert et ce qui s'y passe sont contraires à la Maat et justifient donc que l'homme égyptien y intervienne pour y prélever ce que bon lui semble ?

 Quatrième registre : il se déroule en sens inverse. Un homme jette des bâtons de jets sur trois antilopes qui ont toutes des cornes différentes. Devant, deux chiens en ont jeté à terre une quatrième. Et toujours la violence est atténuée par trois représentations plus petites de gazelles au repos, tranquilles.

Cinquième registre : un chasseur porte à l'aide d'une palanche qu'il tient sur les épaules deux petites cages par où on voit sortir des têtes de jeunes antilopes, destinées à l'élevage. Il est entouré de gazelles qui sont inquiètes pour leurs petits, et essaient peut-être de les défendre.