Cette partie plus intime de la tombe, irrégulièrement taillée, avec des murs non parallèles, mesure 3,90m de long. L'entrée, légèrement en avancée, ne comporte aucun décor. Au fond a été ébauchée une niche à statues.
Le programme décoratif qui avait été envisagé a manifestement été bouleversé puisqu'on a, de manière très inhabituelle, creusé une petite chambre dans le mur ouest, où s'ouvre un des puits funéraires.

Les murs du couloir ont cependant été lissés par ajout d'une couche d'argile, et une partie de la paroi Est est décorée (). Le fond est jaune d'or (comme on le retrouvera chez les ramessides). Deux artistes semblent avoir travaillé en parallèle sur une scène de banquet. Au bout de la paroi, sur le registre du haut, on trouve une belle représentation d'un couple anonyme assis devant une table d'offrandes. La scène était intacte du temps de Davies. Le fragment manquant se trouve de nos jours au musée de Hanovre ().

En face, un autre couple était représenté, dont il ne reste presque rien. Devant lui se tient une jeune fille portant sans doute une offrande florale (voir de Davies). À sa gauche, l'artiste a été dramatiquement pris par le temps, et n'a pu qu'esquisser en rouge l'image d'un joueur de luth debout, accompagné d'un compagnon assis ().
Puis le travail a définitivement cessé dans la tombe pour une raison qui nous restera à jamais inconnue.

Ils étaient tous tombés et Davies n'a pu en donner qu'une restitution très incomplète, mais les aquarelles de sa femme Nina permettent de connaître les différents motifs utilisés et rendent inutile tout discours supplémentaire (voir ci-contre). La reconstitution partielle des textes (importants pour déterminer le propriétaire d'une tombe) donne une égale importance à Nebamon et à Ipouky et confirme que la sépulture a bien été conçue comme celle de deux personnes.

La tombe comporte deux puits distincts, peut-être un pour chacun des personnages (). Le premier se trouve dans l'angle nord-ouest de la cour, et le second dans l'annexe du couloir longitudinal. Ainsi se trouve réalisé un "double système funéraire" (Seyfried, Kampp) dont on a retrouvé trace dans 92 sépultures à date. Le puits de l'annexe donne dans un système souterrain complexe formé de plusieurs chambres très basses, qui communique avec le puits de la cour. Cet ensemble serait la réminiscence du rite de "l'enterrement à Bouto".
Davies, qui n'était pas le premier fouilleur du monument, n'a rien retrouvé d'intéressant sauf quelques ouchebtis, dont un de 26 cm en bois blanc, et des fragments divers.