NEFERMENOU, TT 365

La tombe est située dans la partie Sud de la région de el-Khokha (cf , d'après Kampp).
Pour y accéder, on descend aujourd'hui une volée de marche aboutissant dans une cour, quelques mètres en contrebas. Dans celle-ci se trouve les ouvertures d'entrée à trois monuments :

A l'ouest, la tombe .

Au sud, la tombe de , qui présente beaucoup de similarité avec la précédente. Ces deux tombes, TT 296 et TT 178, sont de même époque, celle de Ramses II, et de facture proche suggérant qu'elles ont été réalisées par les mêmes ateliers.

Au nord, la tombe TT 365 de Nefermenou. C'est la plus ancienne des trois, et la cour est originellement la sienne.
On peut remarquer en regardant les images à quel point le niveau du sol s'est rehaussé au cours des siècles.
L'entrée d'origine dans la cour n'est plus reconnaissable. Elle se trouvait au même endroit que l'escalier ramesside, sous l'escalier moderne. Les murs en briques, encore visibles du côté gauche et à l’avant de la cour, devraient également dater des Ramsés. Seule la 1ère assise en calcaire, noyée dans la reconstruction moderne, rappelle la façade datant de la XVIIIème dynastie.
Un puits funéraire annexé à TT365 a été creusé (j'ignore jusqu'à quelle profondeur) dans l'angle nord-est de la cour, directement dans un bloc rocheux qui n'a pas été nivelé ()

La tombe de Nefermenou date de l'époque de Thoutmosis III, dont les cartouches se retrouvent sur le linteau de l'entrée, entouré de chaque côté d'un sekher et d'une pile d'offrandes. Le défunt porte les titres de "supérieur des fabricants de perruques d'amon dans Karnak" et de "scribe du trésor d'Amon". Sa femme se nomme Amenhotep.
Le jambage de droite, le mieux conservé, montre des formules d'offrandes à Ra-Horakhty (le plus interne), à la déesse des moissons, Renenoutet (le plus externe), et à une divinité martelée (au centre) où les spécialistes ont reconnu Amon, effacé par les zélateurs d'Akhenaton. On ne sait pas si les parties manquantes des montants, qui devaient représenter le propriétaire assis, ont été dérobés par des amateurs d’antiquités ou détruits dans l'antiquité et remplacés par des pierres de calage.

Le plafond du passage d'entrée comporterait des textes avec les titres du défunt et de son épouse.
Il n'existe rien d'autre, car le creusement de la tombe a été abandonné très tôt.