Ce monument, certainement la tombe la plus prestigieuse de son temps pour un particulier, est une source d'information de première importance sur l'histoire de l'Égypte sous le règne de Toutankhamon. Les reliefs, ciselés par des artisans à jamais anonymes sont parmi les plus accomplis jamais retrouvés en Égypte ancienne

La tombe de celui qui à l'époque n'était pas encore le pharaon Horemheb fut découverte une première fois au XIXème siècle, puis elle disparut de nouveau sous les sables. Elle fut redécouverte en 1975 par Geoffrey Martin et son équipe qui dégagèrent le monument en quatre saisons de fouilles.

On ne sait rien de précis sur la carrière d'Horemheb avant le règne de Toutankhamon, mais il est certain qu'il n'est pas arrivé du jour au lendemain au poste de Généralissime de l'armée, Supérieur de tous les travaux du roi et Régent du jeune roi.
Certains ont proposé de reconnaître Horemheb (Hor-em-heb = Horus est en fête) dans un des proches d'Akhenaton, un militaire du nom de Paatenemheb (Pa-Aten-em-heb = L'Aton est en fête).
Lorsque Horemheb fait construire sa tombe à Memphis, sous Toutankhamon, il semble au faîte de sa puissance, mais rien n'indique encore une future destinée royale.

Quoi qu'il en soit, Horemheb ne parle pas de sa parenté, ce qui suggère qu'il était probablement d'origine modeste et qu'il s'est fait lui-même. On suppose que sa famille est originaire d'Hérakleopolis, près de l'entrée du Fayoum, dont le dieu tutélaire est Herishef, un dieu à tête de bélier. Néanmoins aucun monument de cette ville ne fait allusion à Horemheb et ce dernier n'a pas eu, semble-t-il, de dévotion particulière pour son dieu, pas plus qu'il n'y a érigé de lieu de culte pour sa famille (du moins rien n'a été retrouvé).
Erik Hornung pense que son lieu de naissance devait plutôt se situer dans le nôme du Faucon, le 18ème nôme de Haute Égypte. Quoi qu'il en soit, Horemheb a toujours montré une dévotion particulière au grand dieu Faucon Horus, avec lequel on le trouvera souvent représenté lorsqu'il règnera, comme dans ce groupe statuaire de Vienne.

Les études architecturales révèlent trois stades successifs dans la construction du monument (plan ci dessous), correspondant sans doute à sa montée en influence à la suite de ses campagnes militaires victorieuses en Asie.
Lorsque Horemheb accédera à la royauté, il se fera bien sûr construire une autre tombe conforme à sa fonction de Roi-Dieu dans la Vallée des Rois à Thèbes, mais il n'est pas impossible qu'il ait eu à cœur de terminer sa tombe civile si cela n'était pas déjà fait, en y ajoutant ses attributs régaliens, d'autant que sa première épouse (Amenia ?) y était déjà ensevelie.
[NB : est déjà publiée sur OsirisNet.]
Contrairement à l'usage, sa seconde épouse, la Grande épouse Royale Moutnedjemet, semble bien avoir également été inhumée ici, à Saqqara et non avec son royal époux à Thèbes.

La nécropole de Memphis au Nouvel Empire.

De nombreux grands officiels du Nouvel Empire ont choisi le site de Saqqara pour y faire construire leur demeure d'éternité. Cela n'est guère surprenant puisque Memphis (dont Saqqara est le cimetière) a toujours où presque été la capitale administrative de l'Égypte. Ils ont choisi essentiellement la zone située au sud de la chaussée d'Ounas, mais également une zone située près du complexe funéraire de la pyramide de Téti.

Cette zone avait été occupée des siècles auparavant par des mastabas de l'Ancien Empire. Les architectes n'ont pas hésité à les démanteler pour réutiliser leurs blocs et se sont servi de leurs puits funéraires qu'ils ont remodelé dans certains cas. De même des éléments de l'enceinte de la pyramide du roi Djoser (IIIème Dynastie) ont été retrouvés dans la maçonnerie de la tombe d'Horemheb. Pour l'anecdote, des fragments de la colonnade ont pu être remis à leur place par Jean Philippe Lauer plus de 3000 ans après avoir été démantelé par les carriers d'Horemheb…

Horemheb a choisi un emplacement qui était à l'époque un peu à l'écart, probablement pour être sûr de disposer de suffisamment d'espace et ainsi éviter d'éventuelles intrusions ultérieures dans sa tombe.

Autour de l'époque de Toutankhamon se produit une modification dans la conception de la tombe, du moins pour certains notables de très haut rang.
Ceux ci, qui avaient seuls les moyens et l'influence suffisante, délaissent les tombes creusées à flanc de falaise (hypogées) pour un nouveau type de monument que G.T. Martin a appelé " tombe-temple ". Ces tombes reproduisent, en miniature, un " Temple des Millions d'Années" royal (improprement appelé aussi temple funéraire), et il est très probable que leur fonctionnement était voulu comme similaire. Ces tombes-temples sont inspirées par les temples à ciel ouvert de l'époque d'Akhénaton, eux mêmes dérivés des temples solaires de la Vème Dynastie.
C'est sans doute cette raison théologique qui explique pourquoi ce nouveau type de tombe a été préféré au mastaba, classique à Saqqara qui est pourtant plus solide, protège mieux les reliefs, ne s'ensable pas…

Architecture de surface de la tombe

Sur le modèle d'un temple (vue E_01 ci dessus), elle comprend une avant-cour, un grand pylône au sein duquel se trouve l'entrée du monument, des cours ouvertes, des chapelles de culte et des magasins.
Le matériau de construction de base reste la brique crue, dont on trouve deux tailles différentes. Le monument d'Horemheb est à ce jour le plus ancien connu où la pierre a été également utilisée, sous la forme de beaux blocs de calcaire fin de Tourah.
Les cours intérieures et les chapelles, ainsi que la face extérieure du pylône étaient parées à l'aide de ces blocs soigneusement ajustés, décorés de scènes et d'inscriptions hiéroglyphiques gravées et peintes (sauf le pylône).

Les trois phases de construction
La première phase de la construction comportait deux cours et les chapelles de l'ouest, soit les zones C, D et E du plan. La cour C était en briques crues, non parée et sans relief.
La seconde phase consiste essentiellement en un aménagement de la cour C qui devient une salle, la salle de la statue, avec de chaque côté, de part et d'autre d'un épais mur de briques crues, des magasins à toit voûté. L'ensemble était couvert. En avant, une nouvelle cour à ciel ouvert.
La dernière phase voit l'érection du pylône actuel à l'est, et l'abattage du mur ouest de la cour précédente qui devient une cour à piliers.

De nombreux détails dans le choix des scènes suggèrent qu'Horemheb lui même a scrupuleusement supervisé l'avancement des travaux, sélectionnant ce qu'il considérait comme ses plus hauts faits d'armes, ce qui donne un programme décoratif très différent de celui d'une tombe Thébaine de même époque, et de nombreuses scènes uniques dans l'iconographie égyptienne. D'une manière générale la qualité des reliefs préservés est exceptionnelle et constitue un des sommets de l'art pariétal du Nouvel Empire.

Seule La dernière portion de la tombe, datant de la fin du règne de Toutankhamon ou du règne d'Horemheb lui même a été simplement peinte et non sculptée.

Avant-cour et pylône

L'avant cour (plan, A) de la tombe était dallé. Elle n'a pas encore été bien reconstituée.
Elle mène à un grand pylône en briques crues, non décoré, de 7m de hauteur, divisé en deux parties comme il est habituel dans un temple.
Sa partie tournée vers l'extérieur était revêtue d'un parement en calcaire dont quelques blocs remis en place rappellent l'existence. Ce pylône n'était pas décoré (c'était un privilège royal).

Première cour (plan, B)

L'entrée donne sur une grande première cour largement à ciel ouvert (vue T 01; TC 01; TC 17; TC 18). Une colonnade gravée d'environ 3mètres de haut supportait un toit entourant la cour destiné à protéger les reliefs des éléments et à fournir de l'ombre aux visiteurs.
Le pavement sous la colonnade est légèrement surélevé par rapport à la portion centrale de la cour, avec un système d'écoulement des eaux.

Aucune des colonnes n'a été retrouvée intacte, elles ont été reconstituées d'après celle retrouvée dans la seconde cour. Ces colonnes comportent chacune une scène gravée dans un cadre rectangulaire et tourné vers le centre de la cour, montrant Horemheb en perpétuelle adoration devant le soleil (vue T 04).
On retrouve ici à la fois l'influence Amarnienne, mais également la dévotion toute particulière dont Horemheb a toujours fait preuve vis à vis du Grand Dieu solaire Horus, comme nous l'avons déjà vu.

Les décors des murs ont en grande partie disparu. Certains d'entre eux se trouvent dans des musées européens, notamment à Leide. Des reconstitutions ont pu être réalisées à partir de ces blocs et remis à leur place d'origine.
Ce qui reste des scènes comporte des aspects de la carrière d'Horemheb, ainsi que des scènes d'apport des offrandes nécessaires au culte funéraire.

Dans le coin nord-ouest de la cour se trouve l'accès au puits funéraire N°1.

Mur sud :

C'est le dernier érigé avant l'accession d'Horemheb au trône. Seul un examen très attentif a permis de retrouver un décor esquissé, au demeurant historiquement très intéressant. On y voit des étrangers, peut être une délégation, comprenant des Libyens, des Asiatiques, des Nubiens (qu'on retrouvera ailleurs dans le monument) mais aussi un homme des îles de la mer égée (ou peut être un Grec). Le texte d'accompagnement a disparu.
Un autre relief intéressant (T 03) montre partiellement la fenêtre d'apparition d'un palais royal. Dans la scène achevée on aurait représenté le souverain distribuant l'or de la récompense à Horemheb dans la cour.

Mur ouest

On y trouve, à côté de la porte menant à la salle de la statue, une stèle. Celle que l'on voit de nos jours est un moulage, l'original se trouvant au British Museum (vue T 02). Elle porte le plus long texte conservé de la tombe (25 lignes).
La stèle montre dans son cintre Horemheb en adoration devant trois divinités debouts: Ra-Horakhty, Thot et Maat. En voici la partie sélectionnée par G.T. Martin, qui montre l'état d'esprit régnant à la cour après la restauration qui a succédé au règne de " l'hérétique" Akhenaton (image et texte complet - en anglais - se trouvent ) :
"Salut à toi qui est bénéfique et efficient, Atoum-Horakhty ! Quand tu apparais à l'horizon du ciel, des prières pour toi sont dans la bouche de chacun, car tu es beau et régénéré comme le disque dans le sein de ta mère Hathor. Puisses-tu apparaître partout, ton cœur dans la joie pour l'éternité !…Adoration à toi, Thot, Seigneur d'Hermopolis, qui est venu à l'existence de lui même, qui n'a pas été enfanté, Dieu unique, Seigneur du Monde Souterrain!…puisses tu faire que le scribe royal Horemheb se tienne fermement aux côtés du souverain, comme tu t'es tenu à côté du Maître de l'Univers en le nourrissant lorsqu'il est sorti de la matrice !…Adoration à toi, Maat, Maîtresse du Vent du nord…puisses-tu faire que le prince héréditaire Horemheb puisse respirer les souffles amenés par le ciel…"

Outre son intérêt religieux, montrant la restauration du culte des divinités traditionnelles [NB : il n'est pas fait mention d'Amon, sans doute en raison du contexte Memphite du monument], on y trouve toute la liste des titres d'Horemheb (à l'exception notable de celui de régent, devenu obsolète à l'intronisation de Aÿ comme pharaon à la mort de Toutankhamon). Certains correspondent à des fonctions réelles (probablement très lucratives…), d'autres sont honorifiques. Ils se répartissent en titres de cour : "Supérieur des courtisans du roi", "Maître des secrets du palais"… en titres militaires : "Généralissime", "Supérieur des recrues du Seigneur des Deux Terres"…en titres administratifs : "porteur du sceau du roi de Haute et Basse Égypte"… en titres religieux : "Supérieur de tous les offices divins"…et d'autres : "Supérieur de tous les travaux du Roi en toutes ses places", "Supérieur des supérieurs des scribes du Roi", etc.
Une autre stèle symétrique flanquait la porte d'entrée de la salle à la statue. Latéralement, on retrouve des restes d'inscrptions sur les jambages (vues et )

Mur nord

Les restes sont très fragmentaires, comportant des scènes de fête et d'autres d'un campement militaire. Ces reliefs très fins sont pour partie à Bologne et à Berlin.
Il persiste cependant in situ une partie d'une scène historiquement très importante, reproduite par G.T. Martin ().
Sur la droite, Horemheb représenté à très grande échelle donne l'or de la récompense à un personnage beaucoup plus petit, les bras levés en signe de reconnaissance. Son visage est très particulier : il s'agit d'un homme déjà âgé, bedonnant, au nez aquilin qui rappelle celui de la momie de Ramses II, et celui de la momie présumée de . Malheureusement le bloc qui aurait du porter le nom du personnage a disparu, mais il est vraisemblable qu'il s'agissait de Pa-Ramessou, le futur Ramses I.
Il s'agit là d'une scène de type royal, qui pourrait dater des débuts du règne de Toutankhamon, à un moment où le roi était considéré comme trop jeune pour officier lui même, laissant cette charge au régent.
Des fragments de blocs extrêmement abîmés portent des scènes militaires, notamment la représentation de soldats au bivouac, avec les différentes activités qui y correspondent.
Des restes de scène montrant Horemheb, le plus grand des personnages égyptiens de son temps, dans ses activités quotidiennes n'ont malheureusement que très partiellement survécu.

La salle de la statue

Sur le mur sud d'un petit vestibule à l'est de la salle on trouve un fin relief bien conservé et presque complet montrant un prêtre anonyme faisant le rituel d'ouverture de la bouche sur une statue assise d'Horemheb (vue T 05). Un petit personnage représenté derrière Horemheb nommé Sementaoui semble avoir eu longtemps la faveur de scribe particulier d'Horemheb (vue TC 04 et G 05). Après la mort ou la disgrâce de celui ci, il fut remplacé par un autre, Ramose, dont le nom a été gravé par dessus celui de son prédécesseur.

La salle de la statue proprement dite est une pièce rectangulaire, autrefois recouverte d'un toit voûté dont l'effondrement ancien a fait disparaître les peintures qui avaient été faites directement sur plâtre.
Les jambage inscrits de l'entrée donnent d'intéressantes informations. Sur ceux de l'est, on trouve Horemheb représenté devant une table d'offrandes (vue T 15 et TC 23). Seule l'une des deux représentations (T 15) porte un uræus au front, rajouté après son accession au trône.
On peut lire dans les textes d'accompagnement qu'il est "plus grand que les plus grands, plus puissant que les plus puissants…" et on trouve de nombreuses références à son action militaire, qui a de fait permis à l'Égypte de reprendre son emprise en Syro-Palestine et en Nubie.

Les ramessides, qui n'ont pas oublié ce qu'ils lui doivent, institueront un culte à la mémoire d'Horemheb. En témoignent deux linteaux datant de Ramses II et qui montrent les familles des prêtres funéraires qui avaient en charge le monument et l'exécution des rites.

A l'ouest de la cour on pénètre par un court passage dans la seconde cour. Ce passage comporte latéralement les restes (1/3 des 27 lignes d'origine) d'un important et particulièrement original hymne à Osiris. En effet, sans doute par réaction à la période Amarnienne, le rôle religieux d'Osiris pour la survie s'est considérablement accru, et prend la même importance que le culte à Ra, dont il devient le Ba souterrain.

La seconde cour

Il s'agit d'une reproduction à moins grande échelle de la première cour. Les piliers de la colonnade devaient avoir un peu plus de 2m de haut, et les reliefs sont ici mieux conservés. L'une des colonnes a été retrouvé intacte et a servi de modèle pour la reconstitution des autres.
G.T. Martin considère les scènes ayant survécu comme parmi les plus importantes historiquement de toute l'histoire égyptienne, montrant notamment la politique militaire du temps de Toutankhamon et de ses conseillers par l'intermédiaire des nombreuses représentations des fonctions militaires du Généralissime Horemheb. Les reliefs sont merveilleux, avec un souci du rendu du détail particulièrement visible dans les représentations des étrangers.
Le puits funéraire principal, N°4, souvre dans l'angle nord-ouest de la cour.

Mur Est, partie sud

(vues T 06; T 07; T 08; TC 06; TC 07; TC 21; G 06)
À droite, Horemheb debout. Devant lui, un officier va obliger un chef Nubien à "flairer la terre" en signe de soumission Derrière, six officiers magnifiquement représentés observent la scène. Derrière eux encore de longues cohortes de prisonniers escortés par des soldats égyptiens curieusement représentés à une moindre échelle, peut être des jeunes recrues, dont on sait qu'Horemheb était le responsable suprême. Des scribes militaires, gravés avec une extrême finesse (T 13), enregistrent scrupuleusement tous les détails.
Des prisonniers Nubiens sont assis à terre tandis qu'un égyptien amène un autre captif en le frappant au menton (TC 06; TC 06bis). montre une scène apparentée.

Mur sud

La majeure partie du mur sud a pu être reconstituée. Nous sommes maintenant dans l'enceinte du palais royal (de Memphis?). Le jeune roi Toutankhamon et son épouse Ankhsenamon sont assis sous un baldaquin. Dans la cour du dessous, Horemheb est une nouvelle fois récompensé par l'or dont les lourds colliers shebiou sont mis en place autour de son cou (G 03).

Derrière lui de longues rangées de captifs (vues G 07; G 08; G 09; G 10; T 14), uniquement des Asiatiques (du moins dans les reliefs restants). Ces prisonniers apeurés sont cette fois menottés et attachés par le cou les uns aux autres. Des femmes et des enfants emmenés en captivité en Egypte sont également représentés. Leur sort final reste inconnu.

La série des scènes militaires est interrompue par une repésentation d'Horemheb assis (vue TC 23). Il tient en main le sceptre sekhem et un uraeus a été ajouté secondairement à son front. Derrière lui se tient le scribe Sementaoui, dont nous avons déjà parlé. Le texte d'accompagnement porte les mots "année de règne", mais cete dernière est perdue. Cela nous montre par contre que nous ne sommes pas en présence d'une scène mythique mais bien d'un fait historique réel sous le règne de Toutankhamon.
En dessous on trouve des scènes de boucherie et des provisions alimentaires (vue G 04 et ).
Dans le coin nord-est, on retrouve également une représentation d'un attelage de char (vue G 04 et T 16). Sur un jambage, une belle image d'Horemheb debout ().

Mur ouest

Des émissaires Libyens Nubiens et Asiatiques agenouillés ou couchés à terre viennent supplier le roi Toutankhamon, par l'intermédiaire de son représentant Horemheb, de leur accorder "le souffle de vie", et donc sa clémence (G 12; T 11). Le Régent se retourne vers le couple royal pour leur faire part de la supplique. Un interprète se charge des traductions.
Les restes de textes sont difficiles à comprendre mais semblent faire allusion à la dévastation de leur pays après le passage des armées égyptiennes menées par le Généralissime.

Mur nord

Il comporte des scènes funéraires. À côté d'amoncellements de denrées diverses, des pleureurs professionnels se lamentent. Des vases brisés rappellent le bris rituel des "vases rouges" pendant les funérailles.
Deux niches à statues sont encore visibles, qui contenait des dyades de Horemheb et de sa première épouse Amenia.

La salle d'offrande

Point central du monument et première partie construite du monument, son entrée s'ouvre à l'ouest de la seconde cour. Elle adopte un plan carré. Elle était probablement recouverte d'un toit en calcaire surmonté d'une pyramide en briques crues elle même surmontée d'un pyramidion de pierre. C'est ici qu'avait lieu le service funéraire des offrandes puisque le défunt était enterré dans le puits situé en dessous, ce qui a du être le cas pour les deux épouses de Horemheb.
La décoration a complètement disparu, sauf deux blocs provenant probablement de cet endroit et qui montrent Horemheb semant et labourant dans les champs d'Ialou.
Dans l'entrée, des portions de représentations concernent des femmes, épouses ou mère du défunt. Les deux petites chapelles latérales semblent avoir été anépigraphes, ou leurs peintures ont complètement disparu.
Les puits funéraires N° 2 et N°3 s'ouvrent sous la chapelle, comme nous le reverrons.