Le cône d'onguent est une réalité !These mysterious Egyptian head cones actually existed!

Photos: Amarna Project

Dans les descriptions de tombes, nous avons souvent rencontré le cône funéraire (ou encore cône festif, ou cône thébain...) posé sur la tête ou sur la perruque du propriétaire, ou sur celles des personnes de la maisonnée ou des invités aux funérailles. Mais jusqu'à maintenant, les fouilles archéologiques n'en avaient pas retrouvé de trace. D'où un long débat entre les égyptologues croyant à l'existence de ces objets, et d'autres, tenants du caractère purement symbolique de ces représentations, qui pouvait désigner les parfums, la pureté...
Lors de fouilles dans un cimetière d'ouvriers à Tell el-Amarna, deux cônes tridimensionnels, en cire d'abeille (et non faits de graisse) ont été retrouvés pour la première fois. Un de ces cônes a été trouvé sur le crâne d'une femme de 29 ans, les cheveux encore enroulés à l'intérieur. L'autre a été trouvé sur la tête d'un adolescent, de sexe inconnu.
Ainsi, non seulement les cônes seraient une réalité, mais aussi ils ne seraient pas l'apanage des couches supérieures de la société. Il convient cependant d'être prudent : la conservation de ce matériel est trop aléatoire, leur nombre est très faible et ils n'ont jamais été retrouvés en dehors d'Amarna. L'emploi de cônes lors des funérailles n'est certainement pas systématique ; leur présence semble liée à une initiative personnelle, peut-être en rapport avec un désir de fertilité dans l'Autre monde.
La découverte d'Amarna confirme l'idée que les cônes sont également portés par les vivants, mais sans qu'on sache quand et pourquoi. Peut-être s'agit-il d'accessoires personnels utilisés lors de certaines célébrations et rituels.

La découverte amarnienne va peut-être mettre fin à la théorie du symbolisme - l'idée que le cône est simplement une façon pour les artistes de désigner le statut spécial de celui qui le porte - comme l'auréole qui indique la sainteté dans l'art chrétien.
Les idées que l'on avait jusqu'à maintenant sur la composition d'un cône risquent également d'être mises à mal. On pensait qu'il s'agissait de morceaux d'onguents parfumés qui fondaient lentement pour parfumer et purifier le corps, au sens matériel et spirituel, mettant ainsi l'individu en état de participer à des rituels. Mais les scientifiques n'ont pas trouvé de traces montrant que le cône avait fondu et coulé sur les cheveux de son porteur. Cela ne réfute pas nécessairement la théorie de l'onguent, dit Lise Manniche (Université de Copenhague). Selon elle, les cônes faits d'onguent auraient été utilisés par les classes moyennes et supérieures, mais les deux individus trouvés enterrés avec les cônes à Amarna ne pouvaient pas se permettre des cônes faits d'onguent et portaient plutôt des cônes faits de cire d'abeille. "J'interpréterais les deux cônes comme des 'cônes factices', utilisés par les habitants moins fortunés de la ville comme un substitut aux cônes d'onguents des classes moyennes et supérieures", a dit Manniche, ajoutant qu'"en utilisant ces simulacres, ils auraient espéré réduire le fossé social dans la prochaine vie."
Nicola Harrington, chercheur associé honoraire au département d'archéologie de l'Université de Sydney, a déclaré qu'"il semble peu probable que la signification [des cônes] puisse être liée à la seule fertilité et/ou à la renaissance, car on s'attendrait à ce que plus de gens - hommes et femmes - soient enterrés avec eux. Il suggère que les cônes peuvent être "des marqueurs de statut des femmes qui ont exécuté des danses rituelles pour le roi et son dieu, l'Aton".

Images of ancient Egyptians wearing distinctive, cone-shaped objects on their heads have, in the absence of physical examples, long elicited scholarly debate. Did people wear these cones, or were they a purely iconographic device? What was their function and meaning?
The excavation of two cones from low-status graves in an Amarna workers' cemetery confirms that three-dimensional, wax-based head cones were sometimes worn by the dead in ancient Egypt, and that access to these objects was not restricted to the upper elite. One of these cones was found on top of the skull of a 29-year-old woman, with her hair still coiled inside. The other was found with the grave-robbed remains of a teenager, gender unknown.

Bearing in mind their inherent fragility, the rarity of cones in the Amarna burials, and the fact that they have not been found elsewhere, suggests that they only formed occasional components of burials, and were included under specific and individual circumstances, perhaps related to fertility in the afterlife.
The cones appear atop the heads of ancient Egyptians in visual representations spanning a stretch of nearly 1500 years from the early New Kingdom to the Ptolemaic period. They're usually worn by banquet guests, people being rewarded by a king, or folks doing everyday things in the afterlife. Alternatively, the caps may be associated with childbirth and fertility.

The Amarna discovery supports the idea that head cones were also worn by the living, although it remains difficult to ascertain how often and why. Head cones may be part of a suite of personal accoutrements deemed appropriate for use in a range of celebrations and rituals.

The discoveries may help put to rest the symbolism theory — the idea that the cones were simply a way for artists to denote a wearer's special status, like the halos used to signify holiness in Christian art. It may also undermine another leading hypothesis about the cones: that they were perfumed lumps of unguent that slowly melted to perfume and cleanse the body, both literally and spiritually, thus purifying the individual, placing them in an appropriate state to participate in rituals. But the team could find no chemical evidence that the head cone had melted and dribbled onto the occupant's hair. This doesn't necessarily disprove the unguent theory, says Lise Manniche (University of Copenhagen).
She thinks that cones made of unguent would have been used by the middle or upper classes, but that the two individuals found buried with the cones at Amarna couldn't afford cones made of unguent and instead wore cones made of beeswax. "I would interpret the two cones as 'dummy cones,' used by less fortunate inhabitants in the city as a substitute for the unguent cones of the middle and upper classes," Manniche said, adding that "by using these dummies, they would have hoped to narrow the social gap in the next life."
Nicola Harrington, an honorary research associate at the University of Sydney's archaeology department, said that "it seems unlikely that the meaning [of the cones] can be tied to fertility and/or rebirth alone because one would expect more people — male and female — to be buried with them." He suggests that the cones may be "status markers of women who performed ritual dances for the king and his god, the Aten".

Une statue à tête de faucon retrouvée à Kom el-HetanA granodiorite statue of Horus unearthed at Kom el-Hetan

Photo: Egypt Ministry of Antiquities

Lors des fouilles menées Kom el-Hetan, sur le site de l'ancien temple funéraire du roi Amenhotep III, la mission archéologique allemande dirigée par Hourig Sourouzian a mis au jour, dans les ruines de la salle hypostyle, une statue en pied de 1,85 mètre de haut, taillée dans un bloc de granodiorite. Elle représente un dieu à tête de faucon Horus. Bien que les jambes soient abîmées et les bras cassés, la tête et le torse sont très bien conservés. La statue n'est pas inscrite.

During excavations carried out at the Funerary Temple of king Amenhotep III, the German archaeological mission led by Hourig Sourouzian unearthed, among the ruins of the hypostyle hall, an 1.85 metres tall granodiorite statue of a standing falcon-headed god Horus. Though the legs are misssing, and the arms are broken, the head and torso are very well preserved. The statue is uninscribed.

Une statue royale en forme de sphinx découverte à Touna el-GebelA royal sphinx statue discovered at Tuna el-Gebel

Photos: Egypt Ministry of Antiquities

Le site de Touna el-Gebel se trouve en Moyenne Égypte, près de Minya. Depuis quelques années des fouilles sur ce site ont permis de retrouver de nombreuses nécropoles.
Cette fois, c'est un petit sphinx, qui mesure 35 cm de haut et 55 cm de long, qui a été découvert. Il est en excellent état et a gardé une partie de sa polychromie, et c'est ainsi qu'on voit l'exceptionnelle image des pupilles encore peintes. La tête est coiffée du némès et porte un uraeus.
La raison de la présence de cette statue là où elle a été trouvée reste un mystère.

The site of Tuna el-Gebel is located in Middle Egypt, near Minya. Excavations on this site over the last few years have uncovered numerous necropolises.
This time, a small sphinx, measuring 35 cm high and 55 cm long, was discovered. It is in excellent condition and has kept part of its polychromy. For example, one can see the exceptional image of the pupils still painted. The head is topped by the nemes and bears an uraeus.
The reason for the presence of this statue where it was found remains a mystery.

Découverte à Guiza d'une statue du Ka au nom de Ramses IIUnique red granit statue of the Ka of Ramesses II unearthed at Giza

Photos: Egypt Ministry of Antiquities

La découverte a été faite sur un terrain privé du village de Mit Rahina, après que le propriétaire ait été pris en train d'effectuer des fouilles illégales.
La taille de la statue est de 105 cm de haut, 55 cm de large et 45 cm d'épaisseur ; elle est taillée dans du granit rouge, et représente Ramsès II portant une perruque avec le symbole du "Ka" au-dessus de sa tête.
Selon Mostafa Waziri, secrétaire général du SCA, la statue est unique, car la seule approchante est celle, en bois, du roi de la 13e dynastie, qui se trouve au Musée égyptien du Caire (JE 30948)
La mission a également mis au jour une collection d'énormes blocs de granit rouge et de calcaire gravés de scènes représentant Ramsès II pendant le rituel du Heb-Sed, ce qui indique que ces blocs pourraient appartenir à un temple dédié au dieu Ptah.

The discovery was made during excavations on privately owned land in Mit Rahina village, after the landowner was caught carrying out illegal excavation work at the site. Mostafa Waziri, secretary general of the SCA, asserted that the newly discovered statue is 105 cm tall, 55 cm wide and 45 cm thick, carved in red granite, and depicts Ramses II wearing a wig with the symbol of the "Ka" over his head.
The statue is unique, as the only similar one is made of wood and belongs to 13th Dynasty King , and is now in the Egyptian Museum, Cairo (JE 30948).
The mission has also unearthed a collection of huge red granite and limestone blocks engraved with scenes showing Ramses II during the Heb-Sed ritual, which indicates that these blocks could belong to a temple dedicated to the god Ptah.

Du nouveau sur Meretseger Books

Dans sa magnifique section "Digitized Treasures section", le site Meretseger Books propose trois nouveaux scans de livres rares :
• Jomard Edme-François (ed.) : "Description de l'Egypte", seconde édition (édition Panckoucke), 1820-1829. complete en 24 volumes de texte et 12 volumes de planches.
• Denon Vivan : "Voyage dans la Haute et la Basse Egypte". Tome I: Texte ; Tome II: Planches. Première édition, 1802, complète.
• Piankoff Alexandre : "Le coeur dans les textes égyptiens. Depuis l'Ancien Empire jusqu'à la fin du Nouvel Empire", première édition.

On its wonderful "Digitized Treasures section", the Meretseger Books site, you can find three more free scans :
• Jomard Edme-François (ed.) : "Description de l'Egypte", second edition (Panckoucke edition), 1820-1829. complete in 24 volumes of text and 12 volumes of plates.
• Denon Vivan : "Voyage dans la Haute et la Basse Egypte". Tome I: Texte ; Tome II: Planches. 1st edition, 1802. complete set.
• Piankoff Alexandre : "Le coeur dans les textes égyptiens. Depuis l'Ancien Empire jusqu'à la fin du Nouvel Empire", 1st edition.