Nous voyons maintenant les deux derniers murs de la salle longitudinale.

Mur nord

() La répartition du décor est plus irrégulière que sur les autres parois. On peut séparer une partie à l'extrême gauche, avec deux représentations superposées du couple assis, puis une scène de chasse et pêche dans les marais, puis un registre consacré au pèlerinage en Abydos, deux autres consacrés à la cérémonie d'ouverture de la bouche et, en bas, un dernier avec une procession de porteurs d'offrandes.

1) - Chasse et pêche dans les marais

La scène occupe environ 1/4 de la longueur et 3/4 de la hauteur de la paroi, et son extrémité droite se trouve à peu près au milieu du mur. Il s'agit d'un thème classique depuis l'Ancien Empire, et qui n'a pratiquement pas évolué depuis. Cette scène représente un des critères de datation de la tombe : si l'ensemble évoque l'époque d'Amenhotep II, le nœud sur le ventre date de Thoutmosis IV. Au nouvel Empire, la chasse du gibier d'eau au bâton de jet et la pêche au harpon sont toujours associées, les personnages étant parfois l'un derrière l'autre, mais le plus souvent, comme ici, se faisant face.
Cette scène illustre les deux facettes de ces activités, d'une part, leur côté pratique (distraction et ravitaillement), d'autre part leur côté symbolique d'aide à la renaissance du défunt.

L'action se déroule dans un marais riche en poissons, au milieu d'un dense fourré de papyrus grouillant de vie sauvage et, bien que chasse et pêche soient deux activités différentes, elles sont représentées en miroir l'une part rapport à l'autre.
Menna (on suppose que c'est lui, malgré l'absence de toute inscription) surdimensionné, se tient debout sur un frêle esquif de papyrus dont la proue diffère d'un côté à l'autre : fleur de lotus ouverte à gauche, fermée à droite ; derrière lui se tient son épouse Henouttaouy et des enfants les accompagnent.

Nous avons souvent eu l'occasion d'évoquer le rôle symbolique de ces représentations en étudiant d'autres tombes. Il suffit d'observer la manière dont les personnages sont habillés, et comme ils sont entassés sur des esquifs trop petits, pour se rendre compte qu'il ne s'agit pas uniquement de représenter les plaisirs d'une partie de chasse (même si cette réalité existe aussi) et que la scène a une autre dimension.
Le marécage et ses hauts papyrus (qu'on ne trouve que dans le Delta) représentent la même chose pour le défunt que les marais de Chemmis pour l'enfant Horus, un lieu à l'écart, où il peut grandir, et qui doit être protégé de l'Isfet. Nous retrouvons tout cela : les forces du mal (l'Isfet), représentées par les oiseaux (qui n'appartiennent pas à un monde organisé) doivent être combattues, car elles menacent Nakht renaissant comme Seth menaçait Horus.
Mais il a fallu d'abord se régénérer, et pour cela avoir des relations sexuelles, et de nombreux détails sont censés stimuler le défunt dans ces représentations qui ont toujours revêtu, aux yeux des Égyptiens, un caractère puissamment érotique. Le rôle symbolique des enfants et leur importance pour la renaissance du défunt sont également bien illustrés ici : ses deux jeunes filles, qui doivent aider leur père à retrouver son désir génésique, sont les deux seuls personnes qui ont, comme Menna, un visage mutilé.

A- Pêche

Menna porte des habits de luxe, grand pagne plissé et tunique ample, et ses bijoux, incongrus dans ce contexte. Légèrement penché vers l'avant, il tient à deux mains un harpon avec lequel il a attrapé deux poissons, en l'occurrence deux Tilapia (sur ce poisson, voir la scène correspondante chez ) représentés dans une "montagne d'eau". Cette sorte d'excroissance liquide, plutôt que de désigner une baie, serait une façon de représenter poissons et pointes de harpon entourés d'eau (Heinrich Balcz : Zu dem Wasserberg, MDAIK 8,1938,158-160. Merci à Georges Engel pour cette référence et la traduction).

Henouttaouy porte sa longue robe blanche plissée ; sur sa perruque tripartite deux mèches sont rabattues vers l'avant, mais il n'y a pas de cône d'onguent. De la main droite, elle saisit son mari par le tronc, tandis que dans la main gauche, elle tient les tiges de deux lotus en bouton qui en encadrent un troisième, qui, lui, est ouvert. Entre ses jambes, une des filles du couple est accroupie, vêtue de ses plus beaux habits et de bijoux. Son visage et la main tenant le lotus de la renaissance ont été mutilés. Personne n'a touché par contre au jeune fils qui se trouve devant son père, qui tient d'une main un lotus et de l'autre un canard par les ailes : il n'intervient pas dans le processus de régénération de son père.

B- Chasse

Cette fois Menna brandit derrière son dos un bâton de jet qu'il s'apprête à lancer sur les oiseaux des marais ; dans son autre main, il tient par les pattes deux aigrettes qui jouent le rôle d'appeau. De son visage mutilé ne persiste que la petite barbiche droite des vivants.
Henouttaouy se tient derrière Menna, les deux bras levés (). Elle porte cette fois un cône d'onguent sur la perruque, mais il n'y a pas de mèche rabattue. À la saignée de son bras gauche pendent cinq tiges de lotus. Devant les jambes du maître nous retrouvons un garçon qui tient des canards dans une main tandis que, de l'autre, il semble indiquer les cibles à son père, vers lequel il tourne la tête.

Entre les jambes de Menna nous retrouvons une de ses filles, nue en dehors d'une ceinture de perles et de bijoux sur les bras. Son rôle - qui est la raison pour laquelle on l'a mutilée - est tout entier dans son geste : penchée hors du bateau, elle tient à deux mains un lotus en bouton et le tire vers la surface. De même, elle devra, par son charme, faire sortir son père de sa léthargie post-mortem et l'amener à renaître de ses propres œuvres.

Sur ce bateau se trouve une autre jeune fille, qui constitue une des célébrités de la tombe (). Il pourrait s'agir d'une des filles du couple, mais, d'une part, elle n'est pas mutilée, d'autre part, elle tourne la tête vers l'arrière, semblant se désintéresser de ce qui se passe. Elle porte une robe blanche moulante qui couvre le bras gauche. Sa perruque est formée de tresses entre lesquelles on voit une grande boucle d'oreille. Elle porte de nombreux anneaux d'or autour des bras. Elle tient plusieurs lotus dans une main et à la saignée du coude, et trois canards par les ailes de l'autre main.
Une autre jeune fille, qui lui ressemble fortement, est assise sur une natte au-dessus d'elle et tient également des lotus ().

C- Le fourré de papyrus et l'eau du marais

Le bosquet de papyrus n'occupe qu'une étroite zone entre les deux bateaux là où, chez Nakht TT52, il servait de toile de fond à toute la scène. Au-dessus des ombelles sont figurés cinq nids contenant chacun deux œufs, ainsi que de nombreux oiseaux, perchés ou prenant leur envol, certains (tous des canards) frappés par un boomerang, et deux papillons. On remarquera, sur la droite, un ibis perché à côté d'un chat en maraude ; en dessous, une genette monte vers les nids, faisant plier une tige sous son poids.

L'eau qui se trouve sous les barques est elle aussi grouillante de vie () entre les lotus et nénuphars qui flottent en surface ; de nombreux oiseaux viennent d'ailleurs y chercher de la nourriture, tout comme un crocodile, gueule ouverte (). Plusieurs espèces de poisson différentes sont représentées.

2) - La procession des porteurs d'offrandes

Elle occupe le registre le plus bas, depuis la zone située sous la scène de chasse et pêche jusqu'à l'extrémité droite de la paroi.

Un veau à la robe blanche et noire, avec un collier floral autour du cou, ouvre la marche, guidé par un bouvier grisonnant.

Il est suivi par huit hommes tous vêtus d'un même modèle de pagne, avec une perruque sur la tête. Ils transportent, de gauche à droite : deux oiseaux détruits (donc probablement des oies, un des symboles d'Amon), des paniers ou plats triangulaires, des canards, un plat avec deux Tilapia, des fleurs et des grappes de raisin, une table basse avec des fruits et des tiges de papyrus, d'autres tiges de papyrus, et des oiseaux. Cette première partie masculine du cortège se termine en même temps que la représentation de l'eau des marais qui la surplombe.

Viennent ensuite huit femmes, toutes vêtues à l'identique et coiffées de perruques longues. Elles portent toutes des vases de pierre contenant probablement des onguents, parfums et huiles, ainsi que des fleurs de lotus.

Puis nous retrouvons un groupe de sept porteurs, ressemblant au premier.

Le registre se clôt comme il a commencé, par un veau guidé par un bouvier, mais cette fois l'animal n'est pas décoré.

3) - Le pèlerinage en Abydos

Il s'agit d'une manifestation du culte à Osiris, dont Abydos est une des villes saintes. Chaque défunt avait à cœur, sinon de s'y faire enterrer, du moins d'y laisser une trace (stèle ou cénotaphe) afin de participer aux fêtes données en l'honneur du dieu. Dans un de ces raccourcis typiquement égyptiens, le voyage d'aller et celui de retour sont montrés en même temps, adossés. Dans les deux cas, un bateau tracteur en tire un second où les défunts sont assis. Deux rectangles blanc sont visibles sur la droite, sans doute destinés à recevoir des inscriptions.

A- Le voyage aller Thèbes - Abydos

La ville se trouvant au nord de Thèbes, les bateaux suivent le courant, voiles repliées.
C'est le cas du bateau tracteur de droite, qui a manifestement été peint à la hâte, sans détails (). À l'avant, le pilote tient une grande sonde pour repérer les bancs de sable ; tête tournée vers l'arrière, il donne ses instructions à l'homme de barre qui, à peine visible, se tient à l'aviron de gouverne à la poupe. Six rameurs debout font avancer le navire. Sur la cabine de pont se trouvent divers objets de l'équipement funéraire du défunt : lit avec couverture et repose-tête, pot à kohol, miroir, petite table d'offrande (?), boîte destinée à ranger des objets de toilette, ainsi qu'un sac rouge et un éventail ().

Le second bateau est peint en vert ; à la poupe se tient un barreur, à la proue, un homme fait un signal (sans doute d'accostage) en tendant une écharpe blanche [NB : ce geste se retrouve dans plusieurs autres tombes, comme Inerkhaou TT359 ou Nakhtamon TT335, mais ne semble pas avoir été considéré comme un signal jusqu'à présent - T.B.]. La corde reliant les deux navires n'a pas été représentée. Sur le pont en bois se dresse un kiosque formé d'un toit bombé soutenu par des colonnettes et orné de guirlandes de fleurs. Le défunt et son épouse, très maladroitement dessinés, sont assis sur des sièges noirs ; ils sont vêtus d'un suaire blanc d'où émergent leurs mains tenant, pour Menna, un fouet et pour Henouttaouy, une fleur de lotus. Devant le couple se dresse une table d'offrandes monopodale et des lotus dont les fleurs sont tournées vers eux.

B- Le voyage retour Abydos - Thèbes

Le bateau tracteur est cette fois bien détaillé, et présente le même aspect que celui dont Menna se sert pour ses déplacements professionnels, que nous avons examiné dans la salle transversale. Nous n'y revenons donc pas. Descendant vers le sud, il profite cette fois des vents soufflant du nord, c'est pourquoi sa voile est dépliée avec un homme dans le mât. Le pilote dans son kiosque tient sa sonde et crie ses ordres au barreur de la poupe (). Les huit rameurs sont assis sans rien faire. Cette scène est célèbre pour l'image si vivante du marin qui, penché sur la plat-bord auquel il se tient d'une main, puise de l'eau dans le Nil.
Sur le navire tracté, nous retrouvons le couple sous un kiosque et, comme sur la représentation du voyage aller, leurs visages sont intacts. Un homme se tient debout à la proue, inoccupé, et on retrouve un barreur à la poupe.

C- L'accostage

Le retour du pèlerinage (que celui-ci ait réellement été effectué par Menna et son épouse ou non) se fête et les marins doivent être récompensés, c'est pourquoi, sur le quai, se dressent deux kiosques supportés chacun par trois colonnes (en fait six) surmontées d'une corniche, sous lesquels se trouvent des provisions de bouche et des boissons qui sont ainsi protégées de la chaleur.

4) - Le rituel d'ouverture de la bouche

(détaillé dans )

Les diverses scènes se situent sous le pèlerinage en Abydos et le rituel est pratiqué sur le cercueil de Menna, et peut-être celui de Henouttaouy. Il s'agit d'ouvrir les différents orifices de la tête à l'aide des outils appropriés et de réciter les formules idoines. On remarque plusieurs zones de destruction volontaire ayant intéressé la totalité d'un personnage qui, vu sa position, ne pouvait être qu'un prêtre-sem.

A- Le cercueil

Le cercueil anthropomorphe de Menna est noir, avec des bandes dorées imitant les bandelettes, comme c'est la mode jusqu'à l'époque d'Amenhotep III. Un cône d'onguent est posé au-dessus, un argument de plus pour sa nature symbolique plutôt que réelle. Le cercueil est posé sur un socle en pierre, maintenu par un prêtre vêtu d'un pagne et d'une tunique. Derrière se trouvent plusieurs hautes tiges de papyrus entourées de liserons (voir ). Les atonistes ont totalement détruit le prêtre sem qui appliquait sans doute une herminette sur la bouche du cercueil.
À droite de cette représentation, le registre se divise en deux sous-registres.

B- Sous-registre supérieur

Il est divisé en huit parties par des lignes verticales. Des colonnes destinées à du texte ont été tracées, mais rien n'a été écrit. Dans toutes les scènes, sauf la quatrième, un seul prêtre-ouab, la poitrine barrée d'un linge blanc, officie sur la momie redressée, vêtue d'un suaire, et portant un masque-plastron qui recouvre la tête. La perruque est bleu sombre, pour rappeler le lapis-lazuli dont sont faits les cheveux des dieux, la peau est beige et une fausse barbe à bout recourbé orne le menton (portée seulement par le roi et les dieux).
Le premier prêtre tient un bol contenant des grains, mais on ne peut pas dire ce qu'il tendait vers la momie ; le second était un Sem ; le troisième apporte une patte avant ; la quatrième vignette comporte, outre le Sem martelé, deux autres prêtres qui l'assistaient probablement ; scène cinq, le prêtre applique une herminette sur la bouche pour l'ouvrir ; la scène six est perdue ; dans la scène 7, le prêtre récite les formules inscrites sur son papyrus ; la scène huit est perdue.

C- Sous-registre inférieur

Sept scènes sont présentes, mais il n'y a plus de lignes de séparation ni de colonnes préparées. Dans les deux premières, le prêtre présente un vase devant la bouche de la momie ; la troisième est perdue ; dans la quatrième, ce sont des tissus qui sont présentés par l'assistant du prêtre ; la cinquième est perdue.
Les deux dernières représentations méritent qu'on s'y attarde, car elles sont intrigantes et sont probablement en rapport avec l'énigmatique Tekenou. On retrouve les mêmes chez Djehoutymes, TT295 (). Il s'agit d'un prêtre représenté à deux reprises revêtu d'une gaine jaune (suaire, ou peau) très serrée, ne laissant dépasser que la tête. L'un est assis, l'autre allongé sur une sorte de lit bas dont les pieds sont des pattes recourbées vers l'intérieur. Des momies dressées les entourent.

5) - Extrême gauche, registre supérieur : Menna et son épouse

Menna et Henouttaouy sont assis sur des sièges de couleur différente reposant sur une natte ; tous les deux ont le visage mutilé. Elle enlace son mari qui porte une grande fleur de lotus ouverte devant ses narines. Au-dessus et devant eux, le texte en hiéroglyphes bleus dit : "Puissent toutes choses qui sont en présence de tous les dieux qui sont dans l'autre monde venir pour le ka du scribe du domaine du seigneur du Double Pays, [Menn]a" et un peu plus loin : "Sa sœur, la maîtresse de maison, la chanteuse [d'Amon], Henouttaouy".
Devant eux se trouve une table d'offrande comportant un pied et un plateau en albâtre. Y sont posés des paniers de fruits, des grappes de raisin et un canard ; en dessous de la table se trouvent quatre jarres rouges à bouchons noirs séparées par une plante haute, sans doute une laitue. Au-dessus de la table se trouve, dans un cadre rectangulaire blanc, une "pancarte", énumérant vingt offrandes dont la quantité est précisée et dont le couple entend bien disposer dans l'au-delà.
De l'autre côté de la table, un des fils du couple, Kha, joue le rôle de prêtre officiant : tête rasée, le sash blanc lui barre la poitrine. On notera qu'il porte des sandales blanches. Le texte qui le surplombe dit : "Son fils, le prêtre-Ouab Kha. Il dit : faire une offrande deux fois pure à son père et à sa mère (consistant en) pain, bière, bétail, oiseaux, toutes bonnes choses pures, de l'eau fraîche et du vin".
La jeune fille qui se tient derrière lui est probablement une des filles du couple ; elle est vêtue d'une longue robe transparente et offre deux vases, bleu et rouge pour le premier, bleu pour le second, ainsi que des fleurs de lotus. Seuls la faïence ou le verre sont capables de donner une telle couleur bleue et nous aurions là, avec celle de la tombe de Rekhmirê TT100, la première représentation de verre coloré en Égypte ancienne. À côté du premier vase est écrit "lait".

6) - Extrême gauche, registre inférieur : encore Menna et Henouttaouy

Cette fois, le couple est assis sur deux sièges noirs. Leurs visages sont encore détruits. Henouttaouy enlace toujours son mari, mais celui-ci tient cette fois un sceptre kherep d'une main, tandis qu'il étend l'autre vers une nouvelle table d'offrandes bien garnie : nourriture, boissons, fleurs… Pour une question de place, la table ne repose pas sur le sol, mais semble flotter dans l'air.
Au-dessus de la table, il n'y a plus de pancarte, mais une formule d'offrandes invocatoires classique : "Offrande que fait le roi à Osiris. Qu'il donne (et que Menna) reçoive les offrandes de pains qui arrivent devant les flammes pures sur l'autel de Rê, pour le ka du scribe du domaine du seigneur du Double Pays, Menna". Le nom de Menna est intact cette fois. Suivi de : "Sa sœur, la maîtresse de maison, la chanteuse [d'Amon Hen]outtaouy".
Devant la table, l'image d'un autre fils, Sa, a été détruite. Il était désigné comme : "Son fils, qu'il aime, Sa. Il dit : des milliers de pains, bière, bétail, oiseaux, des milliers de toutes choses, de l'eau fraîche et du vin". Derrière lui se tiennent deux jeunes femmes anonymes, la première offrant un vase rouge et bleu identique à celui vu plus haut et des tiges de papyrus arrangées en bouquet. La seconde porte une fleur de lotus serrée contre sa poitrine.

Mur du fond (ouest)

Il mesure une peu plus de 1,60m de large et un peu moins de 2m de haut et il peut être divisé en trois zones : au centre, un décor de chapelle encadre une niche contenant les restes d'une statue et de chaque côté, un panneau est divisé en deux sections. La frise horizontale s'interrompt à la partie centrale, tandis que latéralement on retrouve la bande rectangulaire verticale. Seul le contour des lignes du bandeau inférieur a été réalisé. La "façade" est bordée de chaque côté par une bande jaune et repose sur une bande blanche représentant un socle ou une marche.

1) - La partie centrale

La niche mesure 0,56m de large, 0,64m de profondeur et 0,81m de haut. Ses parois sont blanches, non décorées. Elle a été aménagée afin d'abriter une statue du couple Menna-Henouttaouy, dont seule la partie inférieure a survécu.

La bordure qui entoure la face avant de la niche est noire, avec un décor en haut et en bas.
En haut, la bande horizontale présente au centre un décor en façade de palais, flanqué de chaque côté par deux piliers djed enchâssés dans des montants. L'arche qui la surplombe comporte en son centre deux motifs formés de papyrus ligaturés à leurs sommets et, de chaque côté, des piliers djed. L'espace entre la courbure de l'arche et le plafond présente un fond jaune sur lequel se détache un œil oudjat.
En bas, nous trouvons un entrecroisement de lignes marrons, vertes et blanches.

2) - Le panneau gauche

En haut, un homme apporte une table basse sur laquelle se trouvent des paniers de fruits et des fleurs de lotus. En bas, un autre tend des fleurs de lotus et des tiges de papyrus.

3) - Le panneau droit

Le personnage du haut porte sur une natte un vase rouge et bleu et deux pains ronds, ainsi que des fleurs de lotus ; son autre main est levée. La seule ligne de texte de la paroi se trouve au-dessus de lui et dit simplement : "Apporter toutes bonnes choses pour Osiris, le grand dieu". Il y avait une autre colonne de texte sous les fleurs, mais elle a été soigneusement détruite. En dessous, un personnage plus petit tend des papyrus et des lotus. Il est surmonté de colonnes destinées à un texte qui n'a jamais été écrit.